Effet des implants anabolisants et de la stimulation électrique à haute tension sur les caractéristiques de qualité des bouvillons finis
Citation
López-Campos Ó, Robertson WM, Dugan MER, Larsen IL, Roberts JC, Aalhus JL (2017) Effect of growth-promoting implants and high-voltage electrical stimulation on quality characteristics of finished steers. Can J Anim Sci:166-176. doi:10.1139/cjas-2016-0155
Résumé en langage clair
Nous avons évalué l’effet des implants d’hormones de croissance et leur interaction avec la stimulation électrique à haute tension (SEHT) sur la qualité de la viande des bouvillons au moment du classement et après le vieillissement. La moitié des bouvillons ont reçu un implant anabolisant. Pendant le processus d’abattage, la SEHT a été appliquée en alternance sur un côté et l’autre des carcasses. Les bouvillons munis d’un implant étaient plus lourds et présentaient une plus grande surface de faux-filet, mais le rendement en viande maigre estimé n’était pas différent de celui des carcasses témoins. Les implants ont permis d’obtenir une viande avec une teneur en gras intramusculaire plus faible, des indices subjectifs plus faibles pour la jutosité et l’intensité de la saveur du bœuf. La couleur de la viande exposée à la SEHT était plus claire et plus rouge 24 h et 6 j après l’abattage. La SEHT a réduit la force de cisaillement avec une diminution de l’effet après 6 et 14 jours. Après 14 jours de vieillissement, le contre-filet des carcasses stimulées électriquement était plus tendre que celui des carcasses non stimulées. Ces résultats semblent indiquer que les pratiques de SEHT pourraient nécessiter des études plus poussées pour optimiser la qualité de la viande chez les animaux munis d’implants anabolisants.
Résumé
La présente étude a évalué l’impact des implants qui favorisent la croissance et leurs interactions avec la stimulation électrique à haut voltage (HVES — « high-voltage electrical stimulation ») sur la qualité de viande des bovins au moment de la classification (24 h) et après la maturation à l’état mouillé (6 et 14 j). Quatrevingt- seize bouvillons croisés ont été assignés pour l’implantation (120 mg d’acétate de trenbolone et 24 mg de benzoate d’estradiol) ou le groupe témoin (sans implantation). Pendant l’abattage, le HVES a été appliqué aux deux côtés de la carcasse en alternance. Les bouvillons implantés étaient plus lourds (P < 0,01) et avaient de plus grandes surfaces de faux-filets (P < 0,01), mais les rendements estimés de viande maigre n’étaient pas différents de façon significative de ceux des carcasses témoins (P = 0,41). Les implants se soldaient par une viande avec une teneur plus faible en gras intramusculaire, et des cotes subjectivement plus basses pour la jutosité et l’intensité de la saveur de boeuf. La couleur de la viande exposée au HVES était significativement plus claire, plus saturée et plus rouge à 24 h et 6 j postmortem. Une interaction significative à trois dimensions entre l’implant, le HVES et la maturation a été observée pour le muscle longissimus lumborum (LL) (P < 0,05). La stimulation a réduit les forces de cisaillement avec un déclin de l’effet après 6 et 14 j. Après 14 j de maturation, les muscles LL ayant subis le HVES étaient plus tendres que les muscles non stimulés. Cette interaction suggère que les pratiques de HVES pourraient avoir besoin de davantage d’étude pour optimiser la qualité de viande chez les animaux implantés.