Effet de la culture précédente et de l’application d’azote sur la qualité de l’orge brassicole

Citation

O’Donovan JT, Izydorczyk MS, Tidemann BD, Edney MJ, Turkington TK, Grant CA, Harker
KN, Gan Y. 2017. Effect of preceding crop and nitrogen application on malting barley
quality. Canadian Journal of Plant Science 97:1014-1023

Résumé en langage clair

Les producteurs d’orge de l’Ouest du Canada ont souvent de la difficulté à obtenir un grain de qualité brassicole, principalement en raison d’une mauvaise qualité. Chaque année, seulement environ 20 % de l’orge produite est jugée acceptable pour la production de malt. Le reste est vendu comme aliment du bétail, ce qui peut donner lieu à une baisse de revenus pour les producteurs. Une concentration de protéines relativement faible (de 11 à 12,5 %) et des grains au caractère ventru uniforme (> 80 %) constituent des critères importants pour l’acceptation de l’orge brassicole. des études de collaboration antérieures réalisées par Agriculture et agroalimentaire Canada et la Commission canadienne des grains ont permis de constater que des pratiques agronomiques optimales peuvent améliorer le rendement et la qualité de l’orge brassicole, et ainsi donner lieu à une augmentation de la probabilité que l’orge soit jugée acceptable pour la production de malt. La présente étude a porté sur des pratiques comme l’épandage stratégique d’engrais azoté, la sélection de cultivars appropriés et l’établissement de dates et de taux d’ensemencement optimaux. L’incidence de la rotation des cultures sur la qualité de l’orge brassicole a été moins étudiée. C’est particulièrement le cas pour les séquences qui comprennent des cultures de légumineuses qui peuvent prélever l’azote dans l’atmosphère et améliorer le rendement de plantes non légumineuses lorsqu’elles sont cultivées en rotation. Les producteurs d’orge brassicole sont toutefois préoccupés par le fait que l’azote résiduel dans le sol à la suite de cultures de légumineuses et d’orge brassicole en rotation pourrait donner lieu à une teneur en protéines élevée et inacceptable avec des effets négatifs sur la qualité, mais trop peu de recherches ont été menées sur cette question. La présente étude a compris les cultures suivantes : des cultures de pois de grande culture, de lentilles, de fèveroles, de canola et de blé à Lacombe (Alberta), à Swift Current (Saskatchewan) et à Brandon (Manitoba) en 2009, des cultures de canola en 2010 et des cultures d’orge brassicole en 2011. L’objectif était de déterminer les effets des cultures réalisées en 2009 sur la qualité de l’orge cultivée en 2011. Dans la plupart des cas, la culture préalable de légumineuses n’a eu aucun effet négatif sur la qualité de l’orge, comparativement à la culture préalable de canola ou de blé. Par contre, l’augmentation de la dose d’engrais azoté a une incidence négative sur presque tous les paramètres de qualité de l’orge à tous les emplacements. Les résultats indiquent que les producteurs d’orge brassicole de l’Ouest du Canada peuvent cultiver des légumineuses en rotation sans nuire à la qualité des grains d’orge ou du malt et ils peuvent ainsi profiter des avantages économiques et environnementaux liés à la rotation des cultures de légumineuses et de plantes non légumineuses. Notamment, la culture de légumineuses avant la culture d’orge brassicole peut permettre une réduction de la dose d’engrais azoté nécessaire; ce type d’engrais peut avoir une incidence négative importante sur la qualité des grains et du malt.

Résumé

© 2017, Institut agricole du Canada. Tous droits réservés. À mesure que les cultures de légumineuses prélèvent de l’azote (N) dans l’atmosphère, on s’inquiète que le N résiduel dans le sol à la suite de la culture de légumineuses en rotation avec l’orge brassicole pourrait donner lieu à une teneur en protéines élevée inacceptable et avoir des effets négatifs sur la qualité. Peu de recherches ont toutefois été menées à cet égard. La présente étude a compris les cultures suivantes : des cultures de pois de grande culture, de lentilles, de fèveroles (sous forme de graines ou de cultures d’engrais vert), de canola et de blé en 2009, des cultures de canola en 2010 et des cultures d’orge brassicole en 2011. L’objectif était de déterminer les effets des cultures réalisées en 2009 sur la qualité de l’orge cultivée en 2011. Des semis directs ont été effectués à Lacombe (Alberta), à Swift Current (Saskatchewan) et à Brandon (Manitoba). Un engrais azoté (urée) a été épandu en 2010 et en 2011 selon les doses suivantes : 0, 30, 60, 90 et 120 kg ha?1. Contrairement au canola et au blé, les légumineuses ont eu peu d’effets négatifs sur la qualité de l’orge. Des exceptions ont été observées à Lacombe, où les cultures de lentilles et de fèveroles (engrais vert) ont donné lieu à une augmentation de la teneur en protéines et à une baisse du caractère ventru des grains. De telles exceptions n’ont pas été relevées aux autres emplacements. Une augmentation de la dose d’engrais azoté utilisée a eu une incidence négative sur presque tous les paramètres de qualité du malt à tous les emplacements. Les résultats indiquent que la culture de légumineuses avant la culture d’orge brassicole risque moins de réduire la qualité de l’orge que l’épandage d’engrais azoté.

Date de publication

2017-05-09