Effect of nitrogen on the preference and performance of a biological control agent for an invasive plant

La teneur en azote des végétaux peut avoir un effet positif, négatif ou nul sur les populations de phytophages. Il faut connaître cette réponse pour être en mesure d’élaborer un programme de lutte biologique contre les mauvaises herbes. Nous avons examiné les effets d’une fertilisation de la cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale L.) sur la réponse d’individus et de populations de Mogulones cruciger Herbst, agent classique de lutte contre l’espèce. Dans une expérience au champ randomisée, la fertilisation a causé une augmentation significative des populations du charançon au moment du premier essai, et une augmentation marginale au moment du second essai mené l’année suivante. Pour les deux essais, la réponse de l’insecte suivait celle de la plante hôte. En laboratoire, où nous pouvions éliminer les variables confusionnelles, comme la taille des plantes, la fertilisation azotée a causé une augmentation de 24 % de la consommation de tissu foliaire par la population et une augmentation de 25 % de la fécondité des individus. Nos résultats montrent que la fertilisation azotée est efficace comme moyen d’augmenter la population et le potentiel de fécondité des agents de lutte biologique élevés en masse au champ. Ils montrent également que la teneur en azote du sol peut jouer un rôle important dans l’écologie des populations des agents de lutte biologique, et qu’on peut prédire la réponse de la population au champ par la réponse d’individus en laboratoire.