Éclatement des graines de mauvaises herbes chez le blé de printemps en Alberta

Citation

Beckie, H.J., Blackshaw, R.E., Harker, K.N., Tidemann, B.D. (2017). Weed seed shatter in spring wheat in Alberta. Canadian Journal of Plant Science, [online] 98(1), 107-114. http://dx.doi.org/10.1139/cjps-2017-0103

Résumé en langage clair

La lutte contre les graines de mauvaises herbes à la récolte est une nouvelle méthode mise au point en Australie qui cible les graines de mauvaises herbes qui, autrement, seraient épandues par la moissonneuse-batteuse. L’efficacité de la lutte contre les mauvaises herbes à la récolte dépend du pourcentage ou de la proportion de graines produites par les mauvaises herbes ciblées qui se trouvent encore sur la plante par rapport à celles qui sont déjà tombées au sol. Dans le cadre de la présente étude, nous avons examiné l’éclatement des graines de neuf espèces de mauvaises herbes : folle avoine, sétaire verte, moutarde des champs, gaillet gratteron, laiteron rude, chénopode blanc, amarante à racine rouge, mauve à feuilles rondes et kochia à balais. L’éclatement des graines (graines tombées au sol) a été mesuré pour chacune de ces espèces chez le blé de printemps de 2014 à 2016 près de Lacombe et de Lethbridge, en Alberta. Les mesures ont été prises dans de petites parcelles ou dans des champs de producteurs. Nous avons mesuré l’éclatement des graines à l’aide de plateaux d’égrenage recueillis environ une fois par semaine durant le mûrissement de la plante, et les plants ont été récoltés aux stades de l’andainage et de la récolte directe (moissonnage-battage) pour évaluer le nombre de graines produites et conservées. L’éclatement des graines était considéré comme faible si la plante avait perdu moins de 20 % des graines produites et élevé si la plante avait perdu plus de 80 % de ses graines au stade de la récolte directe. La sétaire verte, le chénopode blanc, le kochia à balais et la mauve à feuilles rondes se sont révélés avoir un faible taux d’éclatement des graines et sont donc plus susceptibles de constituer de bonnes cibles pour la lutte contre les mauvaises herbes à la récolte. La folle avoine et le laiteron rude présentaient un taux élevé d’éclatement des graines et sont susceptibles de constituer de mauvaises cibles pour la lutte contre les mauvaises herbes à la récolte. La moutarde des bois, le gaillet gratteron et l’amarante à racine rouge ont été considérés comme des cibles intermédiaires pour la lutte contre les mauvaises herbes à la récolte. La rétention des graines de la plupart des espèces a été améliorée par l’andainage. Le potentiel de lutte contre les graines de mauvaises herbes dans l’Ouest canadien dépend de l’espèce, mais peut donner de bons résultats pour les espèces cibles intermédiaires et bonnes susmentionnées.

Résumé

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada 2018. L’efficacité de la lutte contre les graines de mauvaises herbes à la récolte dépend du degré d’éclatement des graines des mauvaises herbes ciblées. L’éclatement des graines de neuf espèces de mauvaises herbes, à savoir la folle avoine (Avena fatua L.), la sétaire verte [Setaria viridis (L.) P. Beauv.], la moutarde des champs (Sinapis arvensis L.), le gaillet gratteron (Galium spurium L. et G. aparine L.), le laiteron rude [Sonchus asper (L.) Hill], le chénopode blanc (Chenopodium album L.), l’amarante à racine rouge (Amaranthus retroflexus L.), la mauve à feuilles rondes (Malva pusilla Sm.) et le kochia à balais [Kochia scoparia (L.) Schrad.] a été mesuré chez le blé de printemps (essais sur de petites parcelles ou champs de producteurs) de 2014 à 2016 près de Lacombe et de Lethbridge, en Alberta. Nous avons évalué l’éclatement des graines à l’aide de plateaux d’égrenage recueillis périodiquement durant le mûrissement des cultures ainsi qu’aux stades de l’andainage et de la récolte directe (moissonnage-battage). Si l’éclatement des graines au stade de la récolte directe est ≤ 20 % et ≥ 80 % est considéré comme faible et élevé, respectivement, la sétaire verte, le chénopode blanc, le kochia à balais et la mauve à feuilles rondes sont classés comme ayant un faible éclatement, la folle avoine et le laiteron des champs ont un éclatement élevé, et les autres espèces étudiées ont un éclatement intermédiaire. Chez la plupart des espèces, la rétention des graines était améliorée par l’andainage comparativement au moissonnage-battage. Les résultats de l’étude indiquent que les pratiques de lutte contre les mauvaises herbes à la récolte offrent un bon potentiel pour plusieurs espèces de mauvaises herbes dans l’Ouest canadien.

Date de publication

2017-08-25

Profils d'auteurs