Dynamique de virulence et sélection pour la résistance à la rouille jaune, à la rouille des tiges et à la rouille des feuilles au Canada depuis 2000

Citation

Brar, G.S., Fetch, T., McCallum, B.D., Hucl, P.J., Kutcher, H.R. (2019). Virulence dynamice and breeding for resistance to stripe, stem, and leaf rust in Canada since 2000. Plant Disease, [online] 103(12), 2981-2995. http://dx.doi.org/10.1094/PDIS-04-19-0866-FE

Résumé en langage clair

La rouille des céréales a causé de nombreuses épidémies partout dans le monde et entraîné d’importantes pertes de rendement en raison de sa capacité d’infecter rapidement le blé et de produire des spores disséminées par le vent et pouvant infecter les champs avoisinants. Au Canada, plusieurs épidémies de rouille se sont produites dans la première moitié du 20e siècle, mais elles ont beaucoup diminué grâce à la mise au point de variétés résistantes contenant des empilements de plusieurs gènes de résistance à la rouille. À l’heure actuelle, il n’y a pas eu de pertes épidémiques dues à la rouille au Canada depuis plusieurs décennies. Cependant, les pathogènes de la rouille des céréales ont montré une grande capacité à muter et à générer de nouvelles races avec une virulence accrue. Il est donc essentiel de surveiller la dynamique de la virulence à l’échelle mondiale chez les trois pathogènes de la rouille des céréales, de manière à ce qu'on puisse détecter rapidement les nouvelles races virulentes agissant sur des gènes de résistance clés. Parallèlement à ces travaux, la découverte et la caractérisation de nouveaux gènes de résistance à la rouille permettront aux sélectionneurs de disposer de nouveaux gènes de résistance efficaces contre la rouille, de les combiner avec d'autres pour mettre au point des cultivars de blé possédant des empilements de gènes efficaces contre les nouvelles races virulentes de rouille au fur et à mesure qu'elles apparaissent. Bien que nous ayons réussi à obtenir un avantage temporaire dans la lutte contre la rouille des céréales, la guerre n’est pas terminée et l’ennemi sournois peut muter et attaquer de nouveau notre blé si nous ne restons pas vigilants.

Résumé

Le blé (Triticum spp.) est une culture majeure au Canada en termes de superficie cultivée, de production annuelle et de valeur marchande à l'exportation. Il existe neuf classes de blé canadien basées sur le mode de croissance (hiver ou printemps), la dureté du grain (dur ou tendre), la couleur de l'enveloppe du grain (rouge ou blanc) et les facteurs de qualité (teneur en protéines du grain et force du gluten). En 1928, Newman a décrit cette céréale comme « la fée économique de la vie industrielle et commerciale du Canada, ayant construit pratiquement toute la structure économique des provinces des Prairies ». Plusieurs stress biotiques et abiotiques affectent la production de blé au Canada. Les principaux stress abiotiques sont les dommages causés par le gel, la sécheresse et le stress thermique. Parmi les stress biotiques, les maladies causées par des pathogènes fongiques sont les plus importantes, bien que, certaines années, le virus de la mosaïque striée du blé ait provoqué quelques éclosions localisées. Dans le contexte de l'enregistrement des cultivars au Canada, il y a certaines maladies que les sélectionneurs doivent prendre en compte lors de la mise au point de cultivars résistants. Le Comité de recommandation des Prairies pour le blé, le seigle et le triticale classe les maladies du blé en trois catégories : priorité un, priorité deux et priorité trois, en fonction de leur prévalence et des dommages qu'elles peuvent causer. Cependant, les maladies de priorité un sont plus préoccupantes et un niveau minimum de résistance dans les cultivars commerciaux est recommandé pour celles-ci.

Date de publication

2019-01-01

Profils d'auteurs