Dynamique de la répartition d’un virus dans un réseau de production porcine utilisant des virus entériques comme marqueurs moléculaires

Citation

Dynamics of Virus Distribution in a Defined Swine Production Network Using Enteric Viruses as Molecular Markers.

Lachapelle V, Letellier A, Fravalo P, Brassard J, L'Homme Y.

Appl Environ Microbiol. 2017 Feb 1;83(4). pii: e03187-16

Résumé en langage clair

Les systèmes de production porcine mordernes sont des réseaux complexes et dynamiques qui mettent à contribution de nombreux intervenants. Par exemple, chaque jour, des transporteurs de bétail déplacent des animaux vivants entre les sites d’engraissement, les abattoirs et d’autres lieux. Ce système interconnecté peut accroître le risque de propagation microbienne au sein des composantes du réseau et entre elles, bien qu’il existe peu d’information à cet égard. Dans la présente étude, un réseau de production porcine composé de 10 fermes d’engraissement (finition), d’un abattoir et de trois types d’intervenants (vétérinaires, transporteurs de bétail et techniciens en nutrition) du Québec, au Canada, a été sélectionné pour déterminer les vecteurs et les réservoirs précis de virus entériques. Des échantillons environnementaux ont été analysés aux fins de dépistage de deux marqueurs viraux sélectionnés, soit les rotavirus du groupe A (RVA) et les astrovirus porcins (PoAstV), deux virus prévalents chez le porc. Les résultats ont révélé une contamination fréquente des sites de ferme (21,4 à 100 %), des véhicules de transport du bétail (30,6 à 68,8 %) et, surtout, de la cour de l’abattoir (46,7 à 94,1 %), selon les types d’échantillons. Des souches identiques de PoAstV et de RVA ont été détectées dans des échantillons prélevés à la ferme, dans la cour de l’abattoir et dans le véhicule de transport du bétail, ce qui semble indiquer la présence de liens entre ces lieux et les transporteurs. Dans l’ensemble, les résultats de l’étude mettent en évidence le rôle possible des abattoirs et du transport du bétail comme réservoirs et voies de transmission des virus entériques au sein des composantes du réseau de production porcine et entre elles, respectivement.

Résumé

© 2017 American Society for Microbiology. Tous droits réservés. Les systèmes de production porcine mordernes sont des réseaux complexes et dynamiques qui mettent à contribution de nombreux intervenants. Par exemple, chaque jour, des transporteurs de bétail déplacent des animaux vivants entre les sites d’engraissement, les abattoirs et d’autres lieux. Ce système interconnecté peut accroître le risque de propagation microbienne au sein des composantes du réseau et entre elles, bien qu’il existe peu d’information à cet égard. Dans la présente étude, un réseau de production porcine composé de 10 fermes d’engraissement (finition), d’un abattoir et de trois types d’intervenants (vétérinaires, transporteurs de bétail et techniciens en nutrition) du Québec, au Canada, a été sélectionné pour déterminer les vecteurs et les réservoirs précis de virus entériques. Des échantillons environnementaux ont été prélevés dans les installations sur une période de 12 mois. Ils ont fait l’objet d’un dépistage au moyen de la transcription inverse-amplification en chaîne par polymérase (RT-PCR) ciblée et du séquençage de deux marqueurs viraux sélectionnés, soit les rotavirus du groupe A (RVA) et les astrovirus porcins (PoAstV), deux virus entériques prévalents chez le porc et hétérogènes sur le plan génétique. Les résultats ont révélé une contamination fréquente des sites de ferme (21,4 à 100 %), des véhicules de transport du bétail (30,6 à 68,8 %) et, surtout, de la cour de l’abattoir (46,7 à 94,1 %), selon les types d’échantillons. Bien que des taux élevés de diversité des souches aient été observés pour les deux virus, des souches identiques de PoAstV et de RVA ont été détectées dans des échantillons précis prélevés à la ferme, dans la cour de l’abattoir et dans le véhicule de transport du bétail, ce qui semble indiquer la présence de liens entre ces lieux et les transporteurs. Dans l’ensemble, les résultats de l’étude mettent en évidence le rôle possible des abattoirs et du transport du bétail comme réservoirs et voies de transmission des virus entériques au sein des composantes du réseau de production porcine et entre elles, respectivement.

Date de publication

2017-01-01

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