Dissipation of three veterinary antimicrobials in beef cattle feedlot manure stockpiled over winter

Citation

Sura, S., Degenhardt, D., Cessna, A.J., Larney, F.J., Olson, A.F., et McAllister, T.A. (2014). « Dissipation of three veterinary antimicrobials in beef cattle feedlot manure stockpiled over winter. », Journal of Environmental Quality, 43(3), p. 1061-1070. doi : 10.2134/jeq2013.11.0455

Résumé

On sait que la dissipation des antimicrobiens vétérinaires se produit durant le compostage en andains du fumier de bovins de boucherie. On ignore toutefois si une telle dissipation se produit durant la mise en tas. La chlortétracycline, la tylosine et la sulfaméthazine sont trois des antimicrobiens vétérinaires les plus couramment utilisés dans la production de bovins de boucherie dans l’ouest du Canada. Leur dissipation dans le fumier en tas a été examinée sur une période de plus de 140 jours durant l’hiver en Alberta, au Canada. Des bovins de boucherie logés dans des enclos ont reçu 44 mg de chlortétracycline kg−1 d’aliments (poids sec), 44 mg de chlortétracycline + 44 mg de sulfaméthazine kg−1 d’aliments, 11 mg de tylosine kg−1 d’aliments, ou des aliments sans antimicrobien (groupe témoin). Des échantillons de fumier ont été recueillis par extraction au moyen d’un liquide pressurisé, puis analysés par CL/SM/SM pour détecter les concentrations de chlortétracycline, de sulfaméthazine et de tylosine. La dissipation des trois antimicrobiens dans le fumier a été expliquée par une cinétique de décroissance exponentielle. Les TD50 (temps nécessaire pour que 50 % de l’antimicrobien se dissipe) étaient de 1,8 ± 0,1 j pour la chlortétracycline, de 6,0 ± 0,8 j pour le mélange de chlortétracycline et de sulfaméthazine, de 20,8 ± 3,8 j pour la sulfaméthazine et de 4,7 ± 1,2 j pour la tylosine. Après 77 jours, il restait moins de 1 % des concentrations initiales de chlortétracycline et moins de 2 % des concentrations initiales de sulfaméthazine. On a constaté une plus grande variabilité dans les résidus de tylosine, qui s’établissaient à environ 12 % des concentrations initiales après 28 jours, à 20 % après 77 jours et à 13 % après 140 jours. Les températures à l’intérieur des tas de fumier ont atteint leur maximum en moins de 6 jours, et variaient selon l’emplacement (niveau inférieur : 62,5 °C; milieu : 63,8 °C; niveau supérieur : 42,9 °C). Les antimicrobiens présents dans le fumier n’ont pas inhibé l’activité microbienne, comme l’indiquent les températures et les pertes de masse de carbone (C) et d’azote (N). Le rapport C:N a diminué au cours de la période de stockage du fumier, ce qui indique une décomposition vers un état plus stable. La dissipation des résidus excrétés à des valeurs de TD50 de 1,8 à 20,8 j indique que la mise en tas peut être tout aussi efficace que le compostage en andains pour atténuer le transfert de ces antimicrobiens vétérinaires dans l’environnement durant l’épandage de fumier transformé.

Date de publication

2014-01-01