Différences géomorphologiques des chenaux entre les tronçons de cours d’eau où la végétation riveraine est dominée par des graminées et ceux où elle est dominée par des arbres dans le sud du Manitoba

Citation

Satchithanantham, S., Wilson, H.F., Michiels, P., Dubois, M., Li, S., Koiter, A.J. (2019). Channel geomorphology differences between stream reaches with grass- or tree-dominated riparian vegetation in southern Manitoba. Facets, [online] 4(1), 336-349. http://dx.doi.org/10.1139/facets-2018-0036

Résumé en langage clair

L’établissement de zones riveraines boisées au Manitoba permettra d’élargir les chenaux de cours d’eau, de réduire l’enfoncement des chenaux, d’agrandir l’habitat des espèces aquatiques et d’améliorer la stabilité des berges.

Résumé

L’enlèvement d’arbres pour le pâturage ou la production agricole est fait couramment le long des tronçons de cours d’eau dans les Prairies canadiennes, ce qui crée une mosaïque de parcelles riveraines boisées et non boisées le long de la plupart des cours d’eau. L’effet du type de végétation sur la géomorphologie des chenaux et le potentiel d’influence sur la dynamique des sédiments ont été étudiés en utilisant huit tronçons jumelés (boisés et non boisés) dans des bassins versants agricoles du sud du Manitoba, au Canada. Un potentiel d’érosion des berges élevé a été observé dans tous les sites (indice de risque d’érosion des berges), mais les valeurs de l’indice de stabilité des chenaux de Pfankuch étaient significativement plus élevées pour les tronçons boisés que pour les tronçons non boisés. En outre, les tronçons boisés présentaient des rapports largeur/profondeur plus élevés, mais les largeurs de zone inondable ne différaient pas de manière significative, ce qui se traduisait par des rapports d’encaissement (enfoncement de cours d’eau) plus faibles. La réduction de la largeur et de la section transversale du chenal dans les tronçons non boisés a entraîné une réduction globale de l’habitat dans le cours d’eau, une augmentation de la vitesse du courant et un risque accru de dépassement de la capacité du chenal et de débordement dans la plaine inondable durant les épisodes de débit élevé. L’élargissement des chenaux en réponse aux efforts de boisement des zones riveraines a été observé en divers autres endroits du monde, et les résultats de cette étude semblent indiquer qu’on peut encore s’attendre à l’élargissement grâce au boisement dans cette région, là où les gradients des cours d’eau sont faibles, l’hydrologie est dominée par la fonte des neiges et le couvert forestier est minimal.