Determining the growth responses of Phyla canescens to shoot and root damage as a platform to better-informed weed-management decisions

Il est important de bien comprendre l’effet des méthodes de lutte sur les plantes envahissantes pour être en mesure de mettre au point des stratégies de lutte efficaces. Le lippia (Phyla canescens (Kunth) Greene : Verbenaceae) est une plante herbacée vivace envahissante à feuilles larges qui se reproduit par clonage; peu de méthodes de lutte existent contre cette plante qui menace les écosystèmes naturels et les agroécosystèmes en Australie. Dans le cadre d'essais en serre, nous avons coupé, écrasé et tordu des plantes entières ou des parties de plantes, en vue d’évaluer l’effet de ces méthodes de lutte sur la croissance du lippia et d’éclairer ainsi la prise de décisions à cet égard. Les plantes se sont rapidement rétablies après avoir subi de graves dommages, à partir des rudiments de pousse ou de racine présents aux nœuds. Nous avons retiré les pousses et les racines de certaines plantes et avons observé que le taux de croissance relatif des parties restantes était deux fois plus élevé que chez les plantes témoins, ce qui laisse croire que l’espèce est tolérante aux dommages. Aucune régénération n’a été observée dans le cas des morceaux de racines et des entre-nœuds isolés qui ne présentaient pas de rudiments. C’est en écrasant ou coupant individuellement les ramets ou les morceaux de plante que nous avons obtenu les plus fortes réactions, y compris l’activation des rudiments de pousse ou de racine lorsque le méristème apical était endommagé ou enlevé par le traitement. Cependant, aucun rétablissement complet n’a été constaté. Il est difficile de lutter contre le lippia, car il peut se propager rapidement à partir de fragments de tiges présentant des nœuds, endommagés ou non; ainsi, avant de mettre en œuvre des méthodes de lutte reposant sur la fragmentation des plantes (par exemple le broutage), il faudrait en évaluer dans le détail les effets. En outre, nos résultats donnent à penser que les agents biologiques les plus efficaces contre le lippia seraient ceux qui permettraient de limiter sa croissance et sa propagation par voie végétative, par exemple les insectes s’attaquant aux pousses ou au collet de la plante.