Déterminer la largeur efficace des lattes et des interstices des planchers lattés pour les truies logées en groupe, en tenant compte à la fois du confort des truies et de la facilité de gestion du fumier

Citation

Devillers, N., Yan, X., Dick, K.J., Zhang, Q., Connor, L. (2020). Determining an effective slat and gap width of flooring for group sow housing, considering both sow comfort and ease of manure management. Livestock Science, [online] 242 http://dx.doi.org/10.1016/j.livsci.2020.104275

Résumé en langage clair

En Amérique du Nord, le passage de la stalle individuelle au logement en groupe des truies pendant la gestation a eu tendance à maintenir les systèmes de planchers à lattes associés à la manipulation classique du fumier à base de lisier. Même si l’impact de la largeur des lattes et des interstices sur la santé des pieds n’est pas aussi évident chez les truies logées en stalle, la facilité de locomotion est essentielle aux truies logées en groupe afin qu’elles puissent accéder aux ressources des enclos et maintenir leur position dans la hiérarchie sociale. La majorité des planchers de béton à lattes pour les truies logées en groupe sont conçus pour faciliter la gestion du fumier. Mais, ces revêtements de sol peuvent être associés à de l’inconfort lorsque les truies sont couchées ou qu’elles marchent, à des blessures aux pieds et à de la boiterie. Notre étude a été conçue pour évaluer l’effet d’un plancher à lattes et à interstices plus étroits (lattes de 105 mm de largeur avec interstices de 19 mm) sur le confort et le comportement des truies gestantes logées en groupe, ainsi que sur la gestion du fumier, par rapport aux revêtements de sol les plus courants, avec une largeur de latte de 125 mm et des interstices de 25 mm. Aucune différence n’a été observée en ce qui concerne le frottement et la propreté du sol, la température de l’air, l’humidité et l’ammoniac. Par conséquent, le plancher testé n’a pas compromis la gestion du fumier ni la qualité de l’air. Aucune différence marquée n’a été constatée en ce qui concerne le rendement et la propreté des animaux, de même que leur comportement général. Cependant, les truies du plancher expérimental présentaient des lésions aux pieds moins graves et moins d’indicateurs d’inconfort en position debout. Ainsi, les lattes et les interstices plus étroits pourraient présenter des avantages en termes de santé des pieds et de confort des truies. Ces résultats aideront les producteurs à concevoir leur étable lorsqu’ils passeront à des systèmes de logement en groupe pour les truies en gestation.

Résumé

© 2020. La majorité des planchers en béton latté pour les truies logées en groupe sont conçus pour faciliter la gestion du fumier. Toutefois, ces planchers peuvent être à l’origine d’inconforts lorsque les truies sont couchées ou qu’elles marchent, ils peuvent causer des blessures aux pieds et entraîner de la boiterie. Cette étude a été conçue pour évaluer les impacts d’un revêtement de sol à lattes et à interstices plus étroits sur le confort et le comportement des truies ainsi que sur la gestion du fumier. Les cochettes ont été suivies pendant deux gestations alors qu’elles étaient logées soit sur un plancher de béton avec des lattes de 105 mm de largeur et des interstices de 19 mm (test; 1 groupe de 25 cochettes) soit sur un plancher de lattes de 125 mm de largeur avec des interstices de 25 mm (témoin; 1 groupe de 24 cochettes) et alimentées avec des mangeoires électroniques pour truies. La friction avec les lattes, la température de l’air, l’humidité et les concentrations d’ammoniac ont été enregistrées tout au long de l’expérience. La propreté du sol et des animaux a été évaluée chaque semaine. Pour chaque truie, on a mesuré l’indice de locomotion, la distribution du poids sur les membres, le comportement postural, les lésions aux pieds, la durée des activités, le poids corporel, le gras dorsal et le rendement reproducteur au début et à la fin de la gestation. Les valeurs de l’air environnant sont restées dans les limites acceptables, sans différence significative (p > 0,05) entre les salles expérimentale et témoin. La propreté du sol et des animaux était aussi similaire dans les deux salles. Le coefficient de frottement du sol a nettement diminué au cours de la première semaine d’occupation, puis s’est stabilisé tout au long de la gestation, sans qu’il n’y ait de différence entre les traitements. L’incidence globale de la boiterie était semblable pour la salle expérimentale (16,7 %) et la salle témoin (14,4 %), mais un plus grand nombre de truies témoins ont eu besoin d’un traitement analgésique. La gravité des excroissances et de l’érosion du talon était plus importante sur les pieds avant et arrière des truies témoins, tout comme la gravité des fissures de la paroi du sabot qui étaient plus importantes sur les pieds postérieurs de ces animaux. Certains effets étaient évidents dès la première semaine sur le plancher du groupe témoin et pourraient donc avoir été préexistants. Les truies témoins ont passé plus de temps à déplacer leur poids d’un membre à l’autre en fin de gestation et ont montré une plus grande variabilité du poids appliqué sur les pattes arrière. Les truies témoins ont passé plus de temps debout à la semaine 6, à être éveillées passivement à la semaine 10 et dans des interactions sociales à la fin de la gestation 1 que les truies du groupe expérimental. Il n’y a pas eu de différences significatives (p > 0,05) entre les traitements en ce qui concerne la fréquence des changements de posture, le poids des truies, le gras dorsal et le rendement reproducteur. Même si les résultats n’ont pas révélé de différences marquées dans le rendement des animaux, les truies sur le plancher aux lattes et interstices plus larges (groupe témoin) ont eu des scores plus élevés pour les lésions aux pieds et des indicateurs d’inconfort plus élevés en position debout. Par conséquent, les lattes et interstices plus étroits testés dans cette expérience pourraient présenter des avantages en termes de santé des pieds et de confort des truies sans compromettre la gestion du fumier et la qualité de l’air.

Date de publication

2020-12-01

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