Couvertures de sol pour les rotations irriguées incluant la pomme de terre (Solanum tuberosum L.), le haricot sec (Phaseolus vulgaris L.), la betterave (Beta vulgaris L.) et le blé tendre blanc de printemps (Triticum aestivum L.) dans le sud de l’Alberta
Citation
Larney, F.J., Pearson, D.C., Blackshaw, R.E., Lupwayi, N.Z. (2017). Soil surface cover on irrigated rotations for potato (Solanum tuberosum L.), dry bean (Phaseolus vulgaris L.), sugar beet (Beta vulgaris L.), and soft white spring wheat (Triticum aestivum L.) in southern Alberta. Journal of Soil and Water Conservation, [online] 72(6), 584-596. http://dx.doi.org/10.2489/jswc.72.6.584
Résumé en langage clair
Nous avons quantifié la couverture de résidus du sol pour des cultures en rangs typiques de la région irriguée du sud de l’Alberta. Nos résultats montrent que le blé est la plante cultivée qui fournit la couverture de résidus la plus importante en dehors de la saison de culture dans les rotations irriguées. Les autres plantes cultivées en rotation (pomme de terre, haricot sec, betterave) ont produit des taux intrinsèquement faibles de couverture de résidus (4 à 10 %), bien en dessous du taux de 30 % requis pour réduire le risque d’érosion par le vent. Toutefois, l’ajout d’une culture de couverture de seigle d’automne après la culture de pommes de terre ou de haricots secs peut élever le taux de résidus en surface à un niveau proche du seuil de 30 % ou supérieur à ce seuil, et fournir une couverture pendant les périodes vulnérables de l’automne et du début du printemps. En l’absence de cultures de couverture, le remplacement à long terme des céréales par des cultures produisant moins de résidus (p. ex. pomme de terre, haricot sec et betterave) dans les rotations irriguées du sud de l’Alberta devrait être envisagé judicieusement à la lumière des effets négatifs possibles sur la couverture de résidus en surface.
Résumé
© Soil and Water Conservation Society, 2017. Tous droits réservés. Les couvertures de sol (résidus de culture et cultures de couverture semées à l’automne) présentes en dehors de la saison de culture constituent un élément important de l’agriculture durable, car elles réduisent le risque d’érosion par le vent et par l’eau et favorisent la conservation de l’eau dans le sol. Compte tenu de l’expansion de la production irriguée de cultures en rangs dans le sud de l’Alberta, notamment la pomme de terre (Solanum tuberosum L.), le haricot sec (Phaseolus vulgaris L.) et la betterave (Beta vulgaris L.), à la fin des années 1990, une étude a été réalisée afin d’évaluer, sur une période de 12 ans (2000 à 2011), les rotations et les systèmes de gestion des sols en vue de l’amélioration de la qualité des sols. L’étude a permis de comparer des systèmes axés sur les méthodes de conservation (CONS) et sur les méthodes conventionnelles (CONV), appliqués à des rotations de trois à six ans. Les méthodes de conservation comprenaient les cultures de couverture, le travail réduit du sol, l’ajout de compost de fumier de parc d’engraissement et la culture dense de haricots secs en rangs étroits. À compter de la troisième année de l’étude (2002), la couverture de résidus en surface a été estimée chaque printemps avant le travail du sol ou l’ensemencement. En moyenne sur 10 ans (2002 à 2011), la couverture de résidus était significativement plus élevée pour le système CONS (15,6 %) que pour le système CONV (7,1 %). La couverture était significativement plus élevée lorsque le blé (Triticum aestivum L.) était la culture précédente (33,7 %) comparativement au haricot sec cultivé en rangs étroits (9,7 %), pour lequel la couverture était significativement plus élevée que dans le cas de la pomme de terre et de la betterave (6,5 % à 6,7 %), pour lesquelles la couverture était significativement plus élevée que pour le haricot cultivé en rangs larges (3,6 %). L’inclusion d’une culture de couverture de seigle d’automne (Secale cereale L.) après la culture de pommes de terre ou de haricots secs a fait augmenter la couverture de résidus à près de 30 % ou plus, soit le seuil requis pour réduire le risque d’érosion par le vent. Le remplacement à long terme des céréales par des cultures produisant moins de résidus (p. ex. pomme de terre, haricot sec et betterave) dans les rotations irriguées du sud de l’Alberta devrait être envisagé judicieusement à la lumière des effets négatifs potentiels sur la couverture de résidus en surface.