Courte communication : Évaluation de l’inhibiteur de méthane 3-nitrooxypropanol et du monensin dans un régime à haute teneur en céréales par la technique de simulation du rumen (Rusitec)

Citation

Rapid Communication: Evaluation of methane inhibitor 3-nitrooxypropanol and monensin in a high-grain diet using the rumen simulation technique (Rusitec).
J Anim Sci. 2017 Sep;95(9):4072-4077. doi: 10.2527/jas2017.1896.

Résumé en langage clair

La recherche sur l’utilisation d’inhibiteurs enzymatiques pour diminuer la production de méthane entérique (CH4) a retrouvé sa popularité avec la mise au point du 3-nitrooxypropanol (NOP), un composé synthétique qui inhibe la dernière étape de la méthanogénèse. Depuis lors, le NOP a été évalué dans diverses conditions et en différentes doses chez différentes espèces animales. On en connaît cependant peu sur les effets combinés du NOP et d’autres stratégies d’atténuation de la production de CH4. Nous avons évalué l’effet du NOP, de l’ionophore monensin et de leur combinaison sur la production de CH4. L’étude a été menée avec une technique de simulation du rumen. Nous avons conclu que les effets combinés du NOP et du MON sur l’atténuation du CH4 ne dépassaient pas l’effet du NOP utilisé seul.

Résumé

©American Society of Animal Science, 2017. Tous droits réservés. Cette étude visait à évaluer les effets du 3-nitrooxypropanol (NOP), un inhibiteur connu du méthane (CH4), de l’ionophore monensin (MON) et de leur combinaison sur la production in vitro de CH4 dans un régime alimentaire à haute teneur en céréales (85 % d’orge, 10 % d’ensilage d’orge et 5 % d’un supplément de vitamines et de minéraux; base de MS) au moyen d’une technique de simulation du rumen (Rusitec). Seize cuves de fermentation dans deux appareils Rusitec (blocs) ont été utilisées dans un plan complètement aléatoire avec 4 traitements : témoin; NOP (200 µg/g de MS); MON (200 µg/g de MS), et la combinaison de 200 µg de NOP/g de MS et de 200 µg de MON/g de MS (NOP + MON). Les traitements ont été attribués au hasard à deux fermenteurs de chaque appareil. Les traitements ont été mélangés avec 10 g de substrat et fournis quotidiennement. L’étude comprenait une période d’adaptation de 8 jours sans traitement et une période de 6 jours avec traitement. La disparition de la matière sèche, le pH et les AGV totaux n’ont pas varié avec le traitement (p ≥ 0,34). La proportion d’acétate a diminué de 8,3 % et de 14,9 % avec le NOP et le NOP + MON (p < 0,01), respectivement. Mais, la proportion de propionate n’a pas varié avec le traitement (p = 0,44). Le rapport acétate/propionate a été réduit de 21,1 % avec la combinaison de NOP et de MON (p = 0,02), tandis que la concentration d’azote ammoniacal n’a pas varié avec le traitement (p = 0,50). La production totale de gaz n’a pas varié (p = 0,50), mais la production de CH4 a diminué de 77,7 % et de 75,95 % (p < 0,01) avec l’ajout de NOP et de NOP + MON, respectivement. Parallèlement, la production de H2 gazeux a augmenté de 131,3 % et de 185,6 % (p = 0,01) avec les traitements NOP et NOP + MON, respectivement. Le nombre de copies de méthanogènes a diminué dans les phases tant solide que liquide (p < 0,01) avec les traitements NOP et NOP + MON. Même si la combinaison NOP + MON a donné lieu à la plus grande diminution de la proportion molaire d’acétate et du rapport acétate/propionate, elle n’a pas inhibé davantage le CH4 au-delà de l’effet du NOP seul. La diminution des émissions de CH4 avec les traitements incluant le NOP s’est produite parallèlement à la diminution du nombre de copies de méthanogènes associés aux phases solide et liquide, confirmant les effets inhibiteurs du NOP sur ces microorganismes. En conclusion, les effets combinés du NOP et du MON sur l’atténuation du CH4 in vitro n’ont pas dépassé l’effet du NOP seul avec un régime alimentaire à haute teneur en céréales.

Date de publication

2017-09-01

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