Comportement de ponte et développement de la cicadelle de l’aster (Hemiptera: Cicadellidae) sur certaines plantes hôtes des Prairies canadiennes

Citation

Romero, B., Olivier, C., Wist, T., Prager, S.M. (2020). Oviposition Behavior and Development of Aster Leafhoppers (Hemiptera: Cicadellidae) on Selected Host Plants from the Canadian Prairies, 113(6), 2695-2704. http://dx.doi.org/10.1093/jee/toaa243

Résumé en langage clair

Nous avons étudié l’aptitude de plusieurs espèces de plantes comme hôtes pour la reproduction de la cicadelle de l’aster, principal vecteur de la jaunisse de l’aster. Le développement était similaire chez plusieurs espèces de plantes, sauf pour le canola et le laiteron des champs, où il était plus faible.

Résumé

© 2020, les auteurs 2020. Publié par Oxford University Press pour le compte de l’Entomological Society of America. Tous droits réservés. Pour obtenir des autorisations, veuillez envoyer un courriel à journals.permissions@oup.com. Certains phytopathogènes peuvent manipuler leurs insectes vecteurs et leurs plantes hôtes de manière à favoriser leur transmission. Dans les Prairies canadiennes, la cicadelle de l’aster (Macrosteles quadrilineatus Forbes) (Hemiptera: Cicadellidae) est le principal vecteur du phytoplasme de la jaunisse de l’aster (Candidatus Phytoplasma asteris), qui cause la jaunisse de l’aster chez plus de 300 espèces végétales, dont des céréales et des oléagineux. Cependant, on sait peu de choses sur la gamme d’hôtes de la cicadelle de l’aster ou sur son comportement de sélection d’hôtes dans cette région géographique. Plusieurs espèces cultivées et non cultivées que l’on trouve couramment dans les Prairies canadiennes ont été évaluées comme hôtes pour l'alimentation et la reproduction de la cicadelle de l’aster dans le cadre d’essais biologiques sans choix. Pour étudier les effets possibles d’une infection par un agent pathogène, nous avons utilisé des insectes non porteurs et porteurs de la jaunisse de l’aster. Les céréales et certaines plantes non cultivées, comme la vergerette, se sont révélées des hôtes convenant à la reproduction de la cicadelle de l’aster, et le nombre de descendants observés tant pour les insectes non porteurs et porteurs de la jaunisse de l'aster laisse supposer que l'espèce pond préférablement sur ces plantes. Le développement était similaire chez les différentes espèces de plantes, sauf pour le canola et le laiteron, où les indices de croissance étaient plus faibles. Le rapport entre les sexes des cicadelles de l’aster ne différait pas selon l’espèce ni selon le statut de porteur. La fécondité potentielle variait d’une espèce végétale à l’autre et dépendait du statut de porteur de l’insecte. Ces résultats nous éclairent sur l’épidémiologie de la jaunisse de l'aster et semblent indiquer que même si les céréales peuvent être des plantes hôtes propices à la ponte et au développement de la cicadelle de l’aster, certaines espèces non cultivées pourraient servir d’hôtes de remplacement pour les cicadelles qui migrent dans les Prairies canadiennes avant l’émergence des cultures de céréales et de canola.

Date de publication

2020-12-01

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