Comparaison de trois méthodes simples pour déterminer la sublimation de l’ammoniaque du fumier sur le terrain.

L’application de fumier de porc sur le sol peut entraîner des pertes d’azote (N) par sublimation de l’ammoniaque (NH₃). Il est capital de mesurer avec précision ces pertes si l’on veut faciliter l’élaboration de facteurs d’émission régionaux et globaux, et identifier les stratégies de gestion qui les réduiront le plus. Les auteurs ont simultanément évalué la fiabilité et l’applicabilité de trois techniques simples de mesure des flux de NH₃, ainsi que leur efficacité et leur utilité pour ce qui est d’établir les émissions du fumier épandu à la surface du sol. À cette fin, ils ont comparé les pertes dans (i) une chambre statique et (ii) dans une chambre avec soufflerie ainsi que celles venant iii) d’une méthode théorique du profil micrométéorologique (TPM). Ils ont procédé à une série d’essais à la ferme expérimentale de Harrington (Île-du-Prince-Édouard) d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Les tests consistaient à épandre en surface 100 kg de N-NH₄ par hectare sous forme de fumier de porc, sur un loam sablonneux. Les trois techniques servant à jauger les émissions de NH₃ ont été appliquées après l’épandage et les relevés effectués sur une période de 5 jours. Les pertes d’ammoniaque dans la chambre avec soufflerie sont comparables à celles calculées avec la méthode TPM. Celles établies en chambre statique sous-estiment les émissions de NH₃ (de ~95-99 %), comparativement aux deux autres méthodes. Par conséquent, les auteurs recommandent l’usage de l’une de ces dernières pour quantifier plus précisément les pertes de NH₃ au champ.