Coévolution de deux biotypes de stellaire moyenne (Stellaria media) résistants aux sulfonylurées présentant des mutations distinctes du gène de l’acétolactate synthase

Citation

Laforest, M., Soufiane, B. (2018). Coevolution of two sulfonylurea-resistant common chickweed (Stellaria media) biotypes with different mutations in the acetolactate synthase Gene. Weed Science, [online] 66(4), 439-445. http://dx.doi.org/10.1017/wsc.2018.26

Résumé en langage clair

La stellaire moyenne est une mauvaise herbe que l’on trouve dans les champs de céréales et les pâturages. En tapissant le sol, elle fait concurrence aux semis pour la lumière et les éléments nutritifs. Cette plante est devenue résistante aux herbicides utilisés pour la combattre. La résistance a été confirmée chez des plantes récoltées dans la province de Québec. Certaines mutations connues sont responsables de la résistance, mais les plantes étudiées présentaient également une mutation nouvelle, encore jamais signalée, qui leur conférait une résistance. Nous présentons une étude des répercussions de ces mutations relativement aux différents herbicides utilisés pour combattre cette mauvaise herbe.

Résumé

© 2018 Weed Science Society of America. La stellaire moyenne [Stellaria media (L.) Vill.] est une mauvaise herbe annuelle que l’on trouve dans les champs de céréales et les pâturages. Il s’agit d’une mauvaise herbe rampante, qui tapisse le sol et entre en compétition avec les semis pour la lumière et les éléments nutritifs. Cette espèce est presque exclusivement autogame. Des herbicides inhibiteurs de l’acétolactate synthase (ALS) sont fréquemment utilisés pour lutter contre cette mauvaise herbe à feuilles larges, et deux mutations du gène ALS de S. media (Pro-197-Gln et Trp-574-Leu) ont été signalées en lien avec sa résistance aux herbicides. Des graines de plusieurs plantes ayant survécu à une application de thifensulfuron-méthyle/tribénuron-méthyle (16 g p.a. ha-1) ont été recueillies dans un même champ au Québec, au Canada. Les semis ont été cultivés, analysés pour détecter la présence de mutations du gène de l’ALS et traités avec différentes doses de foramsulfuron, de flumetsulame et d’imazéthapyr, trois substances appartenant à différentes familles d’inhibiteurs de l’ALS. Deux mutations conférant une résistance aux herbicides ont été identifiées dans cette population. Un biotype présentait la mutation Pro-197-Gln déjà mentionnée, tandis qu’une nouvelle mutation, Pro-197-Ser, a été identifiée chez différentes plantes de la même population. La nouvelle mutation (Pro-197-Ser) confère une résistance moindre aux sulfonylurées que Pro-197-Gln, et les deux biotypes sont sensibles à l’imizadolinone et aux triazolopyrimidines.

Date de publication

2018-07-01

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