Chez les poulettes de reproduction de type à griller, l’apport énergétique après la photostimulation a accéléré le développement pubertaire

Citation

Hadinia, S.H., Carneiro, P.R.O., Fitzsimmons, C.J., Bédécarrats, G.Y., Zuidhof, M.J. (2020). Post-photostimulation energy intake accelerated pubertal development in broiler breeder pullets. Poultry Science, [online] 99(4), 2215-2229. http://dx.doi.org/10.1016/j.psj.2019.11.065

Résumé en langage clair

Cette étude a servi à évaluer l’effet d’un régime alimentaire à faible teneur énergétique offert de façon restreinte par rapport à un régime à haute teneur énergétique offert sans restrictions sur le système reproducteur des poulets de chair reproducteurs (jeunes poules). La durée du jour est passée de 8 à 14 heures lorsque les poulettes ont eu l’âge de 22 semaines, ce qui a augmenté la durée de leur exposition à la lumière. Les poulettes recevant le régime à haute teneur en énergie présentaient des concentrations plus élevées d’hormones de reproduction et de gras de carcasse, que celles recevant le régime à faible teneur en énergie. Toutes les poulettes qui recevaient le régime à haute teneur en énergie avaient commencé à pondre à l’âge de 26 semaines, contre seulement 30 % des poulettes qui recevaient le régime à faible teneur en énergie. Nous avons conclu que le régime à haute teneur en énergie stimulait les hormones de reproduction, ce qui accélérait globalement la puberté des poulettes de chair reproductrices.

Résumé

© 2020. L’effet de l’apport en énergie métabolisable (AEM) sur le système reproducteur a été évalué. Trois cent huit (308) poulettes de reproduction Ross de type à griller (n = 140) ont été assignées à 2 traitements à partir de l’âge de 22 semaines, jusqu’à l’âge de 26 semaines : (1) ration à faible énergie (2807 kcal/kg, faible AEM) et (2) ration à haute énergie (3109 kcal/kg, AEM élevé). La durée du jour a été augmentée de 8 à 14 heures à partir de 22 semaines avec une intensité lumineuse de 30 lux. La palpation quotidienne a été utilisée pour détecter la maturité sexuelle par la présence d’un oeuf à coquille dure dans la glande coquillière. L’expression des gènes de l’hormone de libération des gonadotrophines I (GnRH) et de l’hormone inhibitrice des gonadotrophines (GnIH) dans l’hypothalamus ainsi que des gènes du récepteur de la GnRH (GnRH-RI) et du récepteur de la GnIH (GnIH-R) dans l’hypophyse antérieure de chaque poulette a été évaluée de 22 à 26 semaines d’âge au moyen de la PCR quantitative en temps réel. Des échantillons de sang ont été prélevés chaque semaine et l’hormone lutéinisante (LH), l’hormone folliculo- stimulante (FSH) et le 17-bêta-œstradiol (E2) ont été dosés à l’aide de trousses commerciales ELISA. Des échantillons de carcasse ont servi à déterminer la teneur en protéines brutes et en graisse. Les données ont été analysées avec la procédure MIXTE en SAS, et des différences ont été signalées où p ≤ 0,05. Les poulettes recevant un apport élevé en énergie métabolisable avaient des concentrations d’ARNm de GnRH 2,3 fois plus élevées et de GnIH-R 1,8 fois plus élevées que les poulettes qui avaient reçu un faible apport en énergie métabolisable. L’apport en énergie métabolisable n’a pas eu d’effet sur l’expression de la GnIH et du GnIH-R ni sur la teneur en protéines de la carcasse. Pour les traitements à AEM élevé (489 kcal/j) et faible (258 kcal/j), respectivement, de 22 à 26 semaines d’âge (p ≤ 0,05), la concentration de LH était de 3,05 et 1,60 ng/mL; la concentration de FSH était de 145 et 89,3 pg/mL; la concentration d’E2 était de 429 et 266 pg/mL, et la teneur en lipides de la carcasse était de 13,9 et 10,3 %. Le début de la ponte des poulettes du traitement AEM élevé a progressé de sorte que 100 % des poulettes avaient pondu avant l’âge de 26 semaines, contre 30 % dans le traitement AEM faible. Nous avons conclu qu’un AEM élevé faisait progresser l’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique et augmentait également le dépôt de lipides corporels, en plus de stimuler les concentrations d’hormones de reproduction, ce qui dans l’ensemble a accéléré la puberté des poulettes reproductrices de chair.

Date de publication

2020-04-01

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