Changement climatique, intrants agricoles, diversité des cultures et covariables environnementales dans l’analyse multivariée des rendements futurs du blé, de l’orge et du canola dans les Prairies canadiennes : une étude de cas

Citation

Lychuk, T.E., Moulin, A.P., Izaurralde, R.C., Lemke, R.L., Johnson, E.N., Olfert, O.O., Brandt, S.A. (2017). Climate change, agricultural inputs, cropping diversity, and environmental covariates in multivariate analysis of future wheat, barley, and canola yields in Canadian Prairies: A case study. Canadian Journal of Soil Science, [online] 97(2), 300-318. http://dx.doi.org/10.1139/cjss-2016-0075

Résumé en langage clair

La production canadienne de céréales et d’oléagineux dans les Prairies canadiennes sera touchée par les changements climatiques au cours des prochaines décennies. L’incidence des intrants agricoles et de la diversité des cultures habituellement pratiquée dans la région n’a pas été évaluée par rapport aux changements futurs des précipitations et des températures. Une telle évaluation est importante pour cerner les principaux facteurs déterminant le rendement, étant donné que les changements climatiques continuent d'influer sur l’agriculture dans les Prairies canadiennes. Dans le cadre de la présente étude, nous avons évalué le rendement du blé, du canola et de l’orge simulé à l’aide du modèle climatique intégré aux décisions à portée environnementale selon des scénarios météorologiques historiques et climatiques futurs dans le contexte des intrants agricoles et de la diversité des cultures à Scott, en Saskatchewan, au Canada. Les intrants agricoles étaient le travail du sol biologique, le travail minimal du sol et le travail classique du sol. Les cultures étaient diversifiées en blé jachère, en céréales annuelles diversifiées et en vivaces annuelles diversifiées. Nous avons constaté que les précipitations de mai, de juin et de juillet et que la température d’avril, de mai, de juin, d’août et de septembre étaient les facteurs les plus importants déterminant le rendement futur. Les températures maximales et minimales des saisons de croissance futures ont augmenté de 1,06 et 2,03 °C, respectivement, et les précipitations futures ont augmenté de 11 % par rapport aux conditions météorologiques antérieures. Nous avons également constaté que le travail du sol influe sur le rendement du blé, mais pas sur celui de l’orge ou du canola. Le rendement en blé était le plus élevé avec le travail minimal et le plus faible avec le travail du sol biologique. Cette étude a montré l’importance relative des précipitations et de la température comme facteurs importants dans l’analyse des effets des changements climatiques sur le rendement futur dans le contexte des pratiques agricoles types dans les Prairies canadiennes.

Résumé

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada 2017. La production canadienne de céréales et d’oléagineux dans les Prairies canadiennes peut être touchée par les changements climatiques, mais l’incidence des intrants et de la diversité n’a pas été évalué par rapport à la variabilité prévue des précipitations et de la température. Dans le cadre de cette étude, nous avons évalué les rendements du blé, du canola et de l’orge simulés à l’aide du modèle climatique intégré aux décisions à portée environnementale pour des scénarios météorologiques passés et futurs dans le contexte des intrants agricoles et de la diversité des cultures à Scott, en Saskatchewan, au Canada. Nous avons étudié la variation du rendement futur au moyen d’un partitionnement récursif dans le cadre d’analyses multivariées des intrants, de la diversité des cultures, des précipitations de la saison de croissance (PSC) futures et des degrés-jours de croissance (DJC). Les intrants agricoles ont eu un effet considérable sur le rendement du blé, mais pas sur celui de l’orge ou du canola. Le rendement en blé était le plus élevé avec une quantité réduite d’intrants et le plus faible avec des intrants organiques. La combinaison des intrants et de la diversité expliquait environ le tiers de la variation du rendement futur du blé et environ 10 % de la variation du rendement de l’orge. La majeure partie de la variabilité du rendement a été corrélée avec les PSC en mai-juillet et avec les DJC en avril-juin et en août-septembre. Les températures maximales et minimales des saisons de croissance futures ont augmenté de 1,06 et 2,03 °C, respectivement, et de 11 % dans le cas des PSC futures. Cette étude a montré comment la gestion des intrants et la réduction du travail du sol permettaient de maintenir ou d’améliorer le rendement dans un contexte d’augmentation de la température due aux changements climatiques.

Date de publication

2017-01-01

Profils d'auteurs