Champignon de la rouille et Panicum

Citation

Demers, J.E., Liu, M., Hambleton, S., Castlebury, L.A. (2017). Rust fungi on panicum. Mycologia, [online] 109(1), 1-17. http://dx.doi.org/10.1080/00275514.2016.1262656

Résumé en langage clair

Le panic raide et d’autres graminées étroitement apparentées sont mis en culture fourragère ou ornementale et, dans certains cas, comme source de cellulose dans la production d’éthanol. Plus la culture augmente, plus s’accroissent aussi les grandes maladies causées par les champignons de la rouille. La présente étude visait à établir un solide cadre de caractérisation des espèces de rouille à l’origine de ces maladies et de décrire la diversité des sujets hôtes avec plus de précision à l’aide des méthodes taxinomiques classiques et des analyses de données moléculaires. Le succès d’une telle étude dépendait de la disponibilité de collections biologiques dans le temps. La moitié des spécimens d’herbarium examinés dans leurs caractères morphologiques et séquencés par codage à barres de l’ADN ont été recueillis entre 1881 et 1935. Les résultats indiquent que cinq espèces infectent le panic raide (dont deux espèces nouvelles) plutôt que les deux qui étaient signalées par le passé. Ce ne sont pas les espèces le plus couramment signalées à propos desquelles on a montré une limitation à un hôte différent appelé Panicum capillare. On a constaté en particulier que les séquences d’ADN qui étaient disponibles publiquement avant notre étude sur les rouilles du panic raide correspondaient aux données relatives à une des nouvelles espèces que nous décrivons. Il y avait une troisième espèce nouvelle décrite pour une graminée encore identifiée par une seule séquence d’ADN. Les codes-barres d’ADN publiés dans cette étude pour les rouilles et leurs hôtes permettront aux futurs chercheurs de bien caractériser les maladies fongiques de ces graminées, ce qui est essentiel pour des sélections végétales où on cible la résistance à la rouille dans les cultures à biocarburant et la gestion des maladies de la rouille dans les champs.

Résumé

Les rouilles sont des maladies économiquement importantes du panic raide et d’autres graminées de la famille des Paniceae. Les analyses phylogénétiques reposant sur les séquences de locus dans les régions 5.8S de l’espaceur transcript interne 2 (ITS2), de la région partielle 28S et de la région de l’espaceur intergénique (IGS) du nuc ADNr ont montré que les espèces de champignon de la rouille qui infestent le panic raide sont étroitement apparentées dans le groupe Puccinia. Les variations entre séquences de rbcLa dans les échantillons d’hôtes associés concordaient avec les identifications d’origine. Cinq espèces infectant le panic raide ont été reconnues : Puccinia graminicola (≡ Uromyces graminicola), P. pammelii (= P. panici) et nouvelles espèces proposées P. amari, P. Novopanici et P. pascua. Ces espèces étaient distinctes de la P. emaculata, espèce auparavant considérée comme la principale rouille pathogène infectant le panic raide, mais qu’on a relevée exclusivement sur le Panicum capillare dans cette étude. Les champignons de la rouille du panic raide auparavant assimilés à la P. emaculata ont été caractérisés comme les espèces morphologiquement homogènes P. amari, P. novopanici et P. pammelii. On a constaté que l’espèce morphologique Puccinia graminicola comprenait trois espèces, la P. graminicola, la nouvelle espèce proposée P. pascua et la P. cumminsii du Panicum.

Date de publication

2017-02-06