Biosolids applied to agricultural land: Influence on structural and functional endpoints of soil fauna on a short- and long-term scale

Citation

Coors, A., Edwards, M., Lorenz, P., Römbke, J., Schmelz, R.M., Topp, E., Waszak, K., Wilkes, G.A., et Lapen, D.R. (2016). « Biosolids applied to agricultural land: Influence on structural and functional endpoints of soil fauna on a short- and long-term scale. », Science of the Total Environment, 562, p. 312-326. doi : 10.1016/j.scitotenv.2016.03.226

Résumé

Les biosolides procurent aux cultures et aux sols des avantages bien documentés semblables à ceux des autres types d’amendements organiques, mais les polluants associés aux biosolides sont préoccupants pour l’environnement. Dans cette étude, nous avons comparé, dans deux sites, une portion de champ qui avait reçu des épandages de biosolides (à des doses représentatives de celles utilisées en production commerciale) et une portion témoin, soumise à la même régie de culture, mais sans épandage de biosolides. Les variables réponses étudiées étaient l’abondance et la diversité de la pédofaune (nématodes, enchytrés et lombrics), ainsi que son activité d’alimentation mesurée par un essai par bandelettes appâtées. L’échantillonnage répété dans un des sites après un seul épandage de biosolides a permis d’observer un effet d’enrichissement caractéristique des amendements organiques, effet qui avait largement disparu au bout de 44 mois. Après une suppression initiale, la proportion de nématodes phytoparasites libres avait tendance à augmenter avec le temps dans le sol amendé aux biosolides. Aucune des variables réponses à ce site n’a indiqué un effet négatif significatif des biosolides avant 44 mois après leur épandage. Contrairement à ce premier site qui a été labouré à répétition, le second a été mis en jachère après trois épandages de biosolides, puis échantillonné 96 mois après le dernier épandage. Ce n’est que dans ce second site que nous avons trouvé des indications d’un possible impact à long terme des biosolides sur deux variables réponses, soit l’abondance des lombrics et la structure de l’assemblage de nématodes. La régie de culture et des corrélations avec des paramètres abiotiques du sol ont expliqué la différence observée dans l’abondance des lombrics. Toutefois, le développement d’un assemblage de nématodes mature et très structuré dans la portion témoin, mais pas dans la portion amendée aux biosolides de ce champ en jachère, n’a pu être expliquée par de telles corrélations, ni par les concentrations de métaux dans le sol. En résumé, notre étude n’a donné que de faibles indications que l’épandage de biosolides (à des doses représentatives de celles utilisées en production commerciale) aurait des impacts négatifs à long terme sur la pédofaune. Les paramètres caractérisant la communauté, comme l’indice de la structure de l’assemblage de nématodes, semblaient mieux convenir à la détection d’effets néfastes sur la pédofaune que les simples mesures d’abondance.