Biomasse microbienne du sol et sa relation avec le rendement du blé cultivé sous irrigation avec pratiques de conservation à long terme

Citation

Lupwayi, N.Z., Larney, F.J., Blackshaw, R.E., Pearson, D.C., Eastman, A.H. (2018). Soil Microbial Biomass and Its Relationship with Yields of Irrigated Wheat under Long-term Conservation Management. Soil Science, [online] 183(5), 179-187. http://dx.doi.org/10.1097/SS.0000000000000242

Résumé en langage clair

Pour déterminer la valeur des microorganismes du sol, il est important d’évaluer le lien entre leur masse et leur activité et la productivité des cultures. Sur une période de 10 ans, nous avons évalué les effets de pratiques de conservation sur la biomasse microbienne du sol, puis établi un lien entre cette biomasse et le rendement en blé. Ces pratiques de conservation comprenaient l’ajout de fumier de bovins composté, le travail du sol réduit, une rotation des cultures diversifiée incluant le blé, la pomme de terre, le haricot sec et la betterave à sucre, et l’utilisation de cultures de couverture. Pour les rotations de même durée, les pratiques de conservation ont permis d’accroître la biomasse microbienne du sol de jusqu’à 36 %. L’augmentation de la biomasse microbienne du sol était associée à une hausse du rendement en blé jusqu’à un certain point, après lequel ce rendement déclinait. Ces effets étaient liés à l’apport au sol de compost et de C issu de la culture, qui a eu un effet sur la teneur en C organique du sol. Ainsi, les pratiques de conservation ont eu pour résultat un cycle de biomasse microbienne élevée et de rendement en blé élevé.

Résumé

© 2019 Wolters Kluwer Health, Inc. Tous droits réservés. Il est important d’évaluer le lien entre les propriétés microbiennes du sol et la productivité des cultures pour déterminer la valeur de l’activité microbienne du sol en agriculture durable. Sur une période de 10 ans, nous avons évalué les effets de pratiques de conservation (CONS) sur le carbone de la biomasse microbienne du sol (MBC). Les pratiques de CONS comprenaient l’ajout de fumier de bovins composté, le travail du sol réduit, une rotation des cultures diversifiée incluant le blé (Triticum aestivum L.), la pomme de terre (Solanum tuberosum L.), le haricot sec (Phaseolus vulgaris L.) et la betterave à sucre (Beta vulgaris L.), et l’utilisation de cultures de couverture. Nous avons appliqué les pratiques de CONS dans le cadre de rotations de 3 à 5 ans en culture irriguée et les avons comparées aux systèmes de production conventionnels (CONV) ne comprenant aucune des pratiques de CONS. Une culture continue de blé a également été incluse. Nous avons ensuite établi un lien entre le MBC et le rendement en blé. En moyenne, sur la période de 10 ans, les pratiques de CONS ont augmenté le MBC de 18 % dans la rhizosphère du blé et de 34 % dans le sol en général. Les pratiques de CONS ont entraîné une augmentation du MBC de 18 % dans la rhizosphère et de 30 % dans le sol en général dans le cas des rotations de 3 ans, et les hausses correspondantes ont été de 13 % et de 36 % dans le cas des rotations de 3 ans. La relation entre le MBC du sol et le rendement en blé suivait une régression quadratique, le MBC dans la rhizosphère du blé étant associé à une hausse du rendement en blé de jusqu’à 720 mg C kg de sol. La valeur correspondante du MBC dans le sol en général était de 645 mg C kg de sol. Ces effets étaient liés à l’apport au sol de compost et de C issu de la culture, qui a eu un effet sur la teneur en C organique du sol. Ainsi, les pratiques de CONS ont eu pour résultat un cycle de MBC élevé et de rendement en blé élevé.

Date de publication

2018-09-01