Biomarqueurs de métabolites sériques pour prédire l’ingestion alimentaire résiduelle (IAR) des jeunes taureaux Angus

Citation

Foroutan, A., Fitzsimmons, C., Mandal, R., Berjanskii, M.V., Wishart, D.S. (2020). Serum metabolite biomarkers for predicting residual feed intake (RFI) of young angus bulls. Metabolites, [online] 10(12), 1-20. http://dx.doi.org/10.3390/metabo10120491

Résumé en langage clair

Une mesure de l’efficacité alimentaire, connue sous le nom d’ingestion alimentaire résiduelle (IAR), est couramment utilisée dans l’industrie du bétail pour cerner les animaux qui convertissent efficacement ou inefficacement les aliments qu’ils consomment en viande ou en masse corporelle. La sélection favorisant une faible IAR, ou des animaux à forte efficacité alimentaire, gagne en popularité chez les éleveurs de bovins de boucherie, car les bovins ayant une faible IAR mangent moins et produisent moins de méthane par unité de gain de poids. L’IAR est une mesure difficile qui demande beaucoup de temps; par conséquent, une simple analyse de sang permettant de distinguer les animaux ayant une IAR élevée des animaux ayant une IAR faible (dès le début) pourrait être avantageuse pour les éleveurs de bovins de boucherie en ce qui concerne l’optimisation de la production ou la sélection des animaux à abattre ou à accoupler. Ainsi, afin de déterminer les petites molécules (métabolites) dans le sang qui pourraient être utilisées comme biomarqueurs de l’IAR, nous avons utilisé trois méthodes différentes pour effectuer des études à grande échelle des métabolites dans le sang des jeunes taureaux Angus ayant une IAR élevée ou une IAR faible. Nous avons réussi à déterminer plusieurs biomarqueurs de l’IAR qui pourraient se transposer dans une analyse de sang. Ces biomarqueurs ont une sensibilité et une spécificité élevées qui leur permettent de distinguer les animaux ayant une IAR élevée des animaux ayant une IAR faible. Ces résultats donnent à penser que la mesure des métabolites dans le sang pourrait être utilisée pour prédire à peu de frais l’IAR chez les bovins de boucherie. D’autres validations à l’aide d’une cohorte de bovins plus grande et plus diversifiée sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

Résumé

© 2020, les auteurs. Titulaire de la licence : MDPI, Bâle, Suisse. L’ingestion alimentaire résiduelle (IAR) est une mesure de l’efficacité alimentaire couramment utilisée dans l’industrie du bétail pour cerner les animaux qui convertissent efficacement ou inefficacement les aliments en viande ou en masse corporelle. La sélection favorisant une faible IAR, ou des animaux à forte efficacité alimentaire, gagne en popularité chez les éleveurs de bovins de boucherie, car les bovins ayant une faible IAR mangent moins et produisent moins de méthane par unité de gain de poids. L’IAR est une mesure difficile qui demande beaucoup de temps; par conséquent, une simple analyse de sang permettant de distinguer les animaux ayant une IAR élevée des animaux ayant une IAR faible (dès le début) pourrait être avantageuse pour les éleveurs de bovins de boucherie en ce qui concerne l’optimisation de la production ou la sélection des animaux à abattre ou à accoupler. À l’aide de trois méthodes métabolomiques (spectrométrie à résonance magnétique nucléaire [RMN], chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem [CL-SM/SM] et spectrométrie de masse avec plasma à couplage inductif [ICP-MS]), nous avons réussi à déterminer des biomarqueurs sériques de l’IAR qui pourraient se transposer dans une analyse de sang. Un ensemble de biomarqueurs prédictifs de l’IAR comprenait le formate et la leucine (qui conviennent le mieux à la RMN), et un autre ensemble comprenait C4 (butyrylcarnitine) et LysoPC(28:0) (qui conviennent le mieux à la CL-SM/SM). Ces biomarqueurs sériques ont une sensibilité et une spécificité élevées (aire sous la courbe ROC > 0,85) qui leur permettent de distinguer les animaux ayant une IAR élevée des animaux ayant une IAR faible. Ces résultats donnent à penser que les métabolites sériques pourraient être utilisés pour prédire et catégoriser à peu de frais les valeurs d’IAR chez les bovins. D’autres validations à l’aide d’une cohorte de bovins plus grande et plus diversifiée sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

Date de publication

2020-12-01

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