Bilan azoté dans le cadre d’une expérience centenaire sur le blé

Citation

Karimi, R., Janzen, H.H., Smith, E.G., Ellert, B.H., Kröbel, R. (2017). Nitrogen balance in century-old wheat experiments. Canadian Journal of Soil Science, [online] 97(4), 580-591. http://dx.doi.org/10.1139/cjss-2016-0118

Résumé en langage clair

L’étude d’une expérience de terrain à long terme menée à Lethbridge semble indiquer que l’application d’engrais azoté entraîne une augmentation du rendement avec le temps (surtout avec un apport supplémentaire de P). En outre, des exportations de N plus élevées que les apports de N au cours des dernières décennies indiquent que l’expérience reçoit de 20 à 30 kg N an-1 supplémentaires de sources extérieures (dépôts atmosphériques ?).

Résumé

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2017. La gestion des apports d’azote (N) pour maintenir des rendements élevés tout en réduisant autant que possible les pertes dans les milieux adjacents demeure l’un des principaux objectifs des agroécosystèmes. Nous avons étudié le bilan azoté dans le cadre d’une expérience amorcée en 1911 à Lethbridge, en Alberta, au Canada. L’expérience comprenait trois systèmes de culture – blé en continu (B), jachère blé blé (JBB), et jachère blé (JB) – avec une combinaison factorielle de deux taux d’azote (0 et 45 kg N ha 1) et de deux taux de phosphore (P) (0 et 20 kg P ha 1) superposés à partir de 1967. Dans les sous parcelles non fertilisées, les rendements grainiers ont généralement augmenté pendant les huit premières décennies, mais ont ensuite diminué, peut être, en partie, à cause d’une carence croissante en N. Le rendement en réponse à l’application de N a augmenté avec le temps, en particulier en culture continue et lorsque le N était appliqué conjointement avec du P. La teneur en azote du sol à la surface (15 cm) a diminué au cours des premières décennies, puis s’est rapprochée d’un état apparemment stable. L’application de N a augmenté la teneur en N du sol, à peu près proportionnellement à la quantité de résidus laissés au sol. Au cours de la première moitié du siècle (1911 1967), l’élimination de l’azote a été approximativement équivalente à la perte d’azote du sol à la surface (15 cm). Depuis cette époque, cependant, lorsque l’azote organique du sol avait presque atteint un état stable, le prélèvement d’azote par les grains dépassait les apports d’azote d’environ 20 à 30 kg N ha 1 an 1, ce qui semble indiquer un apport provenant de sources extérieures, peut être, en partie, du NH3 atmosphérique. Cette étude a démontré l’importance des expériences à long terme dans l’évaluation du bilan azoté des systèmes de culture et a révélé l’importance potentielle des apports d’azote autres que ceux d’engrais, provenant de sources extérieures, dans de tels écosystèmes.

Date de publication

2017-04-05

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