Azote résiduel dans le sol
Citation
Drury, C.F., Yang, J.Y., De Jong, R., Huffman, T., Reid, K., Yang, X.M., Bittman, S. and Desjardins, R. 2016. Residual Soil Nitrogen. Pages 114-120 in Clearwater, R. L., Martin, T. and Hoppe, T. (eds.) 2016. Environmental sustainability of Canadian agriculture: Agri-environmental indicator report series – Report #4. Ottawa, ON: Agriculture and Agri-Food Canada.
Résumé en langage clair
L’indicateur d’azote résiduel dans le sol (ARS) estime la quantité d’azote qui demeure dans le sol à la fin de la période de croissance. L’indicateur représente la différence entre les apports totaux d’azote aux sols agricoles (engrais et fumier, fixation de N par les légumineuses, dépôts atmosphériques humides et secs) et les pertes totales de N (produits récoltés et pertes gazeuses sous forme d’ammoniac, d’oxyde de diazote et d’azote gazeux). Le modèle CANB (Canadian Agricultural Nitrogen Budget) v4.0 a été élaboré pour estimer l’indicateur ARS dans les régions agricoles du Canada. Les pratiques agricoles et les conditions climatiques de croissance varient à l’échelle des régions agricoles canadiennes, et cette variabilité est représentée dans les moyennes des valeurs d’azote résiduel dans le sol estimées pour ces régions. La plupart des terres agricoles au Canada se trouvaient dans les catégories de risque moyen (28 %) et faible (24 %). Un total de 28 % des terres agricoles se situaient dans les catégories de risque élevé et très élevé; la plupart de ces terres se trouvaient dans le sudouest du Manitoba, le sud de l’Ontario, les bassesterres du SaintLaurent (Québec) et les provinces de l’Atlantique. Les seules régions où la majorité des terres agricoles se situaient dans les catégories de risque faible ou très faible étaient la Saskatchewan, le sud de l’Alberta et la ColombieBritannique; toutefois, ces régions comptaient également des zones situées dans des catégories de risque plus élevé. La tendance nationale était vers des risques accrus liés à des concentrations d’azote résiduel élevées dans les terres agricoles du Canada de 1981 à 2011. La quantité de terres dans la catégorie de risque très faible est passée de 69 à 20 % au Canada de 1981 à 2011. Cette diminution est survenue par suite de l’augmentation de 8 % des terres dans la catégorie de risque faible, de 22 % des terres dans la catégorie de risque moyen, de 11 % dans la catégorie de risque élevé et de 7 % dans la catégorie de risque très élevé. À l’échelle nationale, les apports de N moyens ont presque doublé au cours des 30 dernières années, passant de 44,4 kg à 80,8 kg N/ha, tandis que les pertes moyennes de N ont augmenté de 63 %, passant de 35 kg N/ha en 1981 à 57,2 kg N/ha en 2011. L’augmentation plus forte au fil du temps des apports relativement aux pertes a mené à une hausse des valeurs d’ARS, qui sont passées de 9,4 kg N/ha en 1981 à 23,6 kg N/ha en 2011. Les valeurs élevées d’ARS contribuent de façon importante au risque de contamination de l’eau par l’azote. Des méthodes visant à réduire l’ARS devraient être appliquées pour abaisser l’apport total d’azote et accroître les pertes d’azote dans la mesure du possible. Ces méthodes incluent : 1) cultiver des plantes de couverture qui captent le N inorganique inutilisé dans le sol après la récolte; 2) accroître l’efficience du N du fumier et peutêtre aussi réduire la quantité d’engrais nécessaire; 3) améliorer l’efficience de l’utilisation d’engrais azotés selon la technique des 4B (bonne source, bon taux, bon moment et bon endroit); 4) améliorer l’absorption de N par les cultures grâce à l’irrigation durant les conditions de sécheresse.
Résumé
L’indicateur d’azote résiduel dans le sol (ARS) estime la quantité d’azote qui demeure dans le sol à la fin de la période de croissance. L’indicateur représente la différence entre les apports totaux d’azote aux sols agricoles (engrais et fumier, fixation de N par les légumineuses, dépôts atmosphériques humides et secs) et les pertes totales de N (produits récoltés et pertes gazeuses sous forme d’ammoniac, d’oxyde de diazote et d’azote gazeux). Le modèle CANB (Canadian Agricultural Nitrogen Budget) v4.0 a été élaboré pour estimer l’indicateur ARS dans les régions agricoles du Canada. Les pratiques agricoles et les conditions climatiques de croissance varient à l’échelle des régions agricoles canadiennes, et cette variabilité est représentée dans les moyennes des valeurs d’azote résiduel dans le sol estimées pour ces régions. La plupart des terres agricoles au Canada se trouvaient dans les catégories de risque moyen (28 %) et faible (24 %). Un total de 28 % des terres agricoles se situaient dans les catégories de risque élevé et très élevé; la plupart de ces terres se trouvaient dans le sudouest du Manitoba, le sud de l’Ontario, les bassesterres du SaintLaurent (Québec) et les provinces de l’Atlantique. Les seules régions où la majorité des terres agricoles se situaient dans les catégories de risque faible ou très faible étaient la Saskatchewan, le sud de l’Alberta et la ColombieBritannique; toutefois, ces régions comptaient également des zones situées dans des catégories de risque plus élevé. La tendance nationale était vers des risques accrus liés à des concentrations d’azote résiduel élevées dans les terres agricoles du Canada de 1981 à 2011. La quantité de terres dans la catégorie de risque très faible est passée de 69 à 20 % au Canada de 1981 à 2011. Cette diminution est survenue par suite de l’augmentation de 8 % des terres dans la catégorie de risque faible, de 22 % des terres dans la catégorie de risque moyen, de 11 % dans la catégorie de risque élevé et de 7 % dans la catégorie de risque très élevé. À l’échelle nationale, les apports de N moyens ont presque doublé au cours des 30 dernières années, passant de 44,4 kg à 80,8 kg N/ha, tandis que les pertes moyennes de N ont augmenté de 63 %, passant de 35 kg N/ha en 1981 à 57,2 kg N/ha en 2011. L’augmentation plus forte au fil du temps des apports relativement aux pertes a mené à une hausse des valeurs d’ARS, qui sont passées de 9,4 kg N/ha en 1981 à 23,6 kg N/ha en 2011. Les valeurs élevées d’ARS contribuent de façon importante au risque de contamination de l’eau par l’azote. Des méthodes visant à réduire l’ARS devraient être appliquées pour abaisser l’apport total d’azote et accroître les pertes d’azote dans la mesure du possible. Ces méthodes incluent : 1) cultiver des plantes de couverture qui captent le N inorganique inutilisé dans le sol après la récolte; 2) accroître l’efficience du N du fumier et peutêtre aussi réduire la quantité d’engrais nécessaire; 3) améliorer l’efficience de l’utilisation d’engrais azotés selon la technique des 4B (bonne source, bon taux, bon moment et bon endroit); 4) améliorer l’absorption de N par les cultures grâce à l’irrigation durant les conditions de sécheresse.