Assimilation du phosphore par les tomates de transformation et profil du phosphore après la ré colte dans un sol bonifié avec du phosphore et du potassium et irrigué au goutte-à-goutte.

Citation

Liu, K., Zhang, T.Q., et Tan, C.S. (2011). « Assimilation du phosphore par les tomates de transformation et profil du phosphore après la ré colte dans un sol bonifié avec du phosphore et du potassium et irrigué au goutte-à-goutte. », Canadian Journal of Soil Science, 91(3), p. 417-425. doi : 10.4141/cjss09098

Résumé

L’application de phosphore (P) aux terres agricoles n’affecte pas que l’utilisation de cet élément par les plantes. Elle suscite des préoccupations d’ordre environnemental quand le P appliqué en excédent migre du site pour polluer les étendues d’eau voisines. En 2007 et 2008, les auteurs ont déterminé les conséquences de l’addition d’engrais P (quatre taux d’application: 0, 30, 60 et 90 kg de P par hectare) et d’engrais potassique (K) (quatre taux d’application: 0, 200, 400 et 600 kg de K par hectare) ainsi que de l’irrigation au goutte-à-goutte sur l’utilisation du P par les cultures et sur la concentration du P agronomique (à savoir, P dosé selon la technique Olsen) et environnemental (à savoir, P extractible dans l’eau, WEP) dans des loams sablonneux employé s pour cultiver des tomates de transformation. Augmenter le taux d’application des engrais P accroît l’absorption de P par les plantes, mais diminue la quantité du P apparent recouvrée. La concentration cumulative de WEP dans la couche de 0 à 100 cm de sol et celle du P dosé selon la technique Olsen dans la couche de 0 à 20 cm augmentent de facçon linéaire avec la hausse du taux d’application des engrais P, peu importe la méthode de gestion de l’eau. Le potassium n’a aucune incidence sur l’utilisation du P par les plantes, la concentration de WEP dans le sol et la quantité de P dosée selon la technique Olsen. L’irrigation au goutte-à-goutte accroît l’absorption de P par les plantes de 35 % et le recouvrement du P apparent de 44 %, comparativement à l’absence d’irrigation. L’irrigation au goutte-à-goutte diminue donc la concentration de WEP dans le sol après la récolte d’en moyenne 14 % et celle du P établie selon la technique Olsen d’en moyenne 6,5 %, pour les deux années à l’étude, comparativement à l’absence d’irrigation. L’irrigation au goutte-à-goutte atténue les risques de perte du P du sol après la récolte en permettant une meilleure assimilation de cet élément. Il faudrait optimiser la bonification des terres avec l’engrais P en tenant compte des besoins de la culture et du rendement réel pour que l’on cultive les tomates de transformation d’une manière durable, soucieuse de l’environnement.