Aspects économiques du labourage automnal ou printanier des cultures fourragères et la fertilisation azotée dans un système de rotation de pommes de terre à l'Île-du-Prince-Édouard, au Canada

Citation

Khakbazan, M., Nyiraneza, J., Jiang, Y., Rodd, V., Huang, J., Zebarth, B., Fuller, K., Smith, E., Xie, R. (2020). Economic effect of fall vs. spring plowing of forage on following potato production in Prince Edward Island, Canada. Agrosystems, Geosciences and Environment, [online] 3(1), http://dx.doi.org/10.1002/agg2.20010

Résumé en langage clair

L’enfouissement des fourrages à l’automne dans une rotation typique orge-culture fourragère- pomme de terre à l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.), au Canada, a généré des répercussions environnementales négatives, notamment l’érosion du sol et le lessivage des nitrates dans les eaux souterraines. Les données provenant de quatre emplacements expérimentaux de l’Î.‑P.‑É. ont été évaluées de 2009 à 2016 dans le but de déterminer les effets du report de l’enfouissement des fourrages dans une rotation orge-culture fourragère-pomme de terre de l’automne au printemps sur le rendement économique et le risque de compromis sur le rendement pour les producteurs de pommes de terre. Des facteurs liés au labourage automnal ou printanier, comme l’érosion du sol, le lessivage des nitrates, la préparation du lit de semence et la date de plantation, l’effet sur les mauvaises herbes, les insectes et les maladies, la perte de récolte de pommes de terre et d’autres contraintes de main-d’œuvre et de temps, ont été quantifiés et inclus dans l’évaluation. Si l’on exclut ces facteurs, il n’y avait pas de différence entre l’enfouissement du fourrage à l’automne ou au printemps pour ce qui est du rendement de la pomme de terre et du revenu net. Toutefois, lorsque ces facteurs ont été inclus et que les données ont été regroupées, les producteurs de pommes de terre qui sont peu enclins à prendre des risques ont préféré l’enfouissement à la fin de l’automne plutôt que l’enfouissement printanier. Les producteurs de pommes de terre hésitent à déplacer l’enfouissement au printemps en raison de l’incertitude importante et des risques associés à cette pratique; il faudrait qu’ils obtiennent plus de 600 $ ha-1 an 1 pour ne pas avoir de préférence entre le travail du sol à l’automne et le report au printemps du travail du sol. Bien que le travail du sol au printemps réduise considérablement le risque d’érosion des sols et de lessivage des nitrates, il a une incidence sur le rendement et le risque de production liés à la pomme de terre; par conséquent, cela pourrait entraîner une perte de revenu net. Si les agriculteurs ne sont pas payés pour leur perte de revenu, ils devraient être encouragés à travailler le sol le plus tard possible à l’automne et à utiliser d’autres pratiques de travail réduit ou de conservation du sol.

Résumé

L’enfouissement des fourrages à l’automne dans une rotation typique orge (Hordeum vulgare L.)-culture fourragère-pomme de terre (Solanum tuberosum L.) à l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.), au Canada, a généré des répercussions environnementales négatives, notamment l’érosion du sol et le lessivage des nitrates dans les eaux souterraines. Les données provenant de quatre emplacements expérimentaux de l’Î.‑P.‑É. ont été évaluées de 2009 à 2016, dans le but de déterminer les effets du report de l’enfouissement des fourrages dans une rotation orge-culture fourragère-pomme de terre, de l’automne au printemps, sur le rendement économique et le risque de compromis sur le rendement pour les producteurs de pommes de terre. Des facteurs liés au labourage automnal ou printanier, comme l’érosion du sol, le lessivage des nitrates, la préparation du lit de semence et la date de plantation, l’effet sur les mauvaises herbes, les insectes et les maladies, la perte de récolte de pommes de terre et d’autres contraintes de main-d’œuvre et de temps, ont été quantifiés et inclus dans l’évaluation. Si l’on exclut ces facteurs, il n’y avait pas de différence entre l’enfouissement du fourrage à l’automne ou au printemps pour ce qui est du rendement de la pomme de terre et du revenu net. Toutefois, lorsque ces facteurs ont été inclus et que les données ont été regroupées, les producteurs de pommes de terre qui sont neutres ou peu enclins à prendre des risques ont préféré l’enfouissement à la fin de l’automne plutôt que l’enfouissement printanier. Les producteurs de pommes de terre hésitent à déplacer l’enfouissement au printemps en raison de l’incertitude importante et des risques associés à cette pratique; il faudrait qu’ils obtiennent plus de 600 $ ha-1 an 1 pour ne pas avoir de préférence entre le travail du sol à l’automne et le report au printemps du travail du sol. Bien que le travail du sol au printemps réduise considérablement le risque d’érosion des sols et de lessivage des nitrates, il a une incidence sur le rendement et le risque de production liés à la pomme de terre; par conséquent, cela pourrait entraîner une perte de revenu net. Si les agriculteurs ne sont pas payés pour leur perte de revenu, ils devraient être encouragés à travailler le sol le plus tard possible à l’automne et à utiliser d’autres pratiques de travail réduit ou de conservation du sol.