Applications répétées de lisier de bovins : les impacts sur les stocks d’azote du sol

Citation

D’Amours, E. Chantigny, M.H., Angers, D.A., Lafond, J. et Vanasse, A. 2016. Applications répétées de lisier de bovins : les impacts sur les stocks d’azote du sol. Conférence présentée au Congrès annuel de l’AQSSS. Québec, Qc. 31 mai-2 juin.

Résumé en langage clair

S/O

Résumé

L’utilisation de lisier de bovins à des fins de fertilisation est une pratique courante et représentative des systèmes de production laitière de l’est du Canada qui fournit des quantités considérables d’azote au sol. Très peu d’études se sont intéressées au devenir des stocks de N du sol sous des conditions d’apports répétés de lisier. Hors, l’importance de ces stocks a une incidence sur les risques de pertes environnementales et la fourniture de cet élément à la plante. Par ailleurs, la réponse des stocks de N du sol peut varier en fonction de la forme sous laquelle l’azote est apporté au sol (organique ou minérale), du type de travail du sol ou de la rotation de culture. L’objectif de ce projet situé au nord du Lac Saint-Jean (Normandin, Qc) était d’évaluer les changements à long terme (21 ans) des stocks de N dans le profil du sol (0-50 cm) suite à une fertilisation annuelle à base de fertilisant minéraux ou de lisier de bovins pour deux systèmes de culture (céréales en continu ou rotation céréale - plantes fourragères pérennes) et deux intensités de travail du sol à l’automne (chisel ou charrue à versoirs). En comparant les systèmes de culture combinés à une fertilisation minérale, la réserve de N du sol du système de céréale en rotation était de 9% supérieur au système de céréales en continu. Lorsque combiné au lisier de bovins, les stocks de N du sol étaient de 24% supérieur, soit un
gain de 2 t N ha-1 par rapport au système de céréales en continu avec lisier. Dans les conditions fraîches et humides de l’étude le travail du sol n’a pas eu d’impact significatif sur les stocks de N pour le profil du sol entier (0-50 cm). Les bénéfices du chisel dans les couches de surface ont été compensés par une accumulation de N dans la couche 20-30 cm sous le labour avec charrue. Par contre, les résultats suggèrent qu’une fréquence réduite de travail du sol (aux
3 ans pour la rotation par rapport à un travail annuel pour les céréales en continu) pourrait favoriser l’accumulation de N dans les réserves du sol.

Date de publication

2016-05-31