Animal manure application and soil organic carbon stocks: A meta-analysis

Citation

Maillard, É. et Angers, D.A. (2014). « Animal manure application and soil organic carbon stocks: A meta-analysis. », Global Change Biology, 20(2), p. 666-679. doi : 10.1111/gcb.12438

Résumé

Les effets de l’épandage de fumier sur les changements dans les stocks de carbone organique du sol (COS) présentent un intérêt à la fois du point de vue de l’agronomie et du point de vue de l’environnement. Il est nécessaire de quantifier les variations de la quantité de COS et d’utiliser ces données dans le cadre des inventaires des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle nationale. Nous avons quantifié la réponse des stocks de COS à l’épandage de fumier d’après une importante collection internationale d’études individuelles et nous avons déterminé les effets de facteurs explicatifs tels que le climat, les propriétés du sol, l’utilisation des terres et les caractéristiques du fumier. Notre étude est fondée sur la méta-analyse de 42 articles de recherche totalisant 49 sites et 130 observations dans le monde. Un effet dominant de l’apport cumulatif de carbone provenant du fumier sur la réponse des stocks de COS a été observé, ce facteur expliquant au moins 53 % de la variabilité des écarts dans les stocks de COS, par rapport aux traitements de référence avec engrais ou sans engrais minéral. Notre ensemble de données ne permettait cependant pas de mettre en évidence les effets d’autres facteurs déterminants. D’après la régression linéaire établissant une relation entre les apports de carbone cumulatifs et l’écart entre les stocks de carbone, un coefficient global de rétention du carbone provenant du fumier de 12 % ± 4 (intervalle de confiance : IC = 95 %) a pu être estimé pour une durée d’étude moyenne de 18 ans. Nous avons utilisé une méthode comparable à celle du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat pour estimer un facteur relatif de changement des stocks de COS de 1,26 ± 0,14 (IC = 95 %), également relié à l’apport cumulatif de carbone provenant du fumier. Nos résultats élargissent les possibilités de raffinement des coefficients de rétention du fumier utilisés dans les directives pour la gestion des cultures et pour l’amélioration des facteurs de changement des stocks de COS pour les inventaires nationaux de GES en tenant compte de l’apport de carbone provenant du fumier. Finalement, cette étude met l’accent sur la nécessité de mieux documenter les effets à long terme des caractéristiques du fumier, telles que l’espèce animale dont il provient, surtout lorsqu’il s’agit de porc et de volaille, et les systèmes de gestion du fumier, en particulier la forme du fumier entreposé (liquide ou solide).

Date de publication

2014-02-01

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