Analyses bioclimatiques de la répartition du Trichomalus perfectus et du Mesopolobus morys (Hymenoptera: Pteromalidae), deux agents potentiels de lutte biologique contre le charançon de la graine du chou en Amérique du Nord

Citation

Haye, T., Olfert, O., Weiss, R., Mason, P.G., Gibson, G., Gariepy, T.D., Gillespie, D.R. (2018). Bioclimatic analyses of Trichomalus perfectus and Mesopolobus morys (Hymenoptera: Pteromalidae) distributions, two potential biological control agents of the cabbage seedpod weevil in North America. Biological Control, [online] 124 30-39. http://dx.doi.org/10.1016/j.biocontrol.2018.06.003

Résumé en langage clair

Les exigences climatiques des ennemis naturels ont d’importantes répercussions sur la prévision des résultats des programmes classiques de lutte biologique. Une étude quinquennale a porté sur la communauté d’ectoparasitoïdes du charançon de la graine du chou (CGC), un ravageur du colza et du canola, dans différentes zones climatiques à travers l’Europe afin de mieux comprendre la répartition, l’abondance, la phénologie et les exigences thermiques des parasitoïdes Trichomalus perfectus et Mesopolobus morys. Les données générées ont ensuite été utilisées pour élaborer des modèles bioclimatiques permettant de prédire l’aptitude et la répartition potentielle de chaque espèce si elle était introduite en Amérique du Nord à des fins de lutte biologique contre le CGC. Les résultats indiquent que, même si T. perfectus et le M. morys occupent la même niche d’alimentation et se chevauchent dans le temps, les deux espèces présentent des différences géographiques évidentes sur le plan de l’abondance. Trichomalus perfectus semble être une espèce maritime « nordique », tandis que M. morys est probablement une espèce continentale « méridionale ». Si elles étaient introduites, on prévoit que les deux espèces s’établiraient dans les régions productrices de canola en Amérique du Nord, même si les conditions climatiques semblent moins favorables pour T. perfectus que pour M. morys. La présente étude a montré qu’il peut y avoir des variations dans les répartitions régionales, lesquelles sont probablement dues à des tolérances différentes aux conditions climatiques. La compréhension de ces tolérances peut améliorer la précision des modèles de niche écologique qui permettent de prédire la répartition possible des parasitoïdes à introduire comme agents potentiels de lutte biologique. De plus, les travaux présentés ici servent de base pour des recherches futures visant à déterminer si les changements climatiques peuvent favoriser des espèces comme M. morys qui sont adaptées à des conditions estivales plus chaudes.

Résumé

© 2018 CABI Les exigences climatiques des ennemis naturels ont d’importantes répercussions sur la prévision des résultats des programmes classiques de lutte biologique. Une étude quinquennale (2011–2015) a porté sur la communauté d’ectoparasitoïdes du ravageur du colza Ceutorhynchus obstrictus (Coleoptera : Curculionidae), dans différentes zones climatiques à travers l’Europe afin de mieux comprendre la répartition, l’abondance, la phénologie et les exigences thermiques de Trichomalus perfectus et Mesopolobus morys (Hymenotera : Pteromalidae). Les données générées ont ensuite été utilisées pour élaborer des modèles bioclimatiques permettant de prédire l’aptitude et la répartition potentielle de chaque espèce si elle était introduite en Amérique du Nord à des fins de lutte biologique contre C. obstrictus. Les résultats indiquent que, même si T. perfectus et le M. morys occupent la même niche d’alimentation et se chevauchent dans le temps, les deux espèces présentent des différences géographiques évidentes sur le plan de l’abondance. Trichomalus perfectus semble être une espèce maritime « nordique », tandis que M. morys est probablement une espèce continentale « méridionale ». Si elles étaient introduites, on prévoit que les deux espèces s’établiraient dans les régions productrices de canola en Amérique du Nord, même si les conditions climatiques semblent moins favorables pour T. perfectus que pour M. morys. La présente étude a montré qu’il peut y avoir des variations dans les répartitions régionales, lesquelles sont probablement dues à des tolérances différentes aux conditions climatiques. La compréhension de ces tolérances peut améliorer la précision des modèles de niche écologique qui permettent de prédire la répartition possible des parasitoïdes à introduire comme agents potentiels de lutte biologique. De plus, les travaux présentés ici servent de base pour des recherches futures visant à déterminer si les changements climatiques peuvent favoriser des espèces comme M. morys qui sont adaptées à des conditions estivales plus chaudes.