Amélioration de la résistance à deux oomycètes pathogènes des racines chez la luzerne: sélection récurrente et assistée par marqueurs moléculaires.

Citation

Audy, P., Rocher, S., & Claessens, A. (2017, 7-9 Juin). Amélioration de la résistance à deux oomycètes pathogènes des racines chez la luzerne: sélection récurrente et assistée par marqueurs moléculaires. Papier présenté au 107e Congrès annuel de la Société de Protection des Plantes du Québec, Sainte-Anne de Bellevue, Quebec (Canada).

Résumé

Le pourridié phytophthoréen (PRR) et la nécrose racinaire précoce (ARR), causés respectivement par deux oomycètes, Phytophthora medicaginis et Aphanomyces euteiches, sont deux maladies prépondérantes causant le dépérissement de nos luzernières au Québec. Une approche de sélection basée sur l’utilisation de marqueurs moléculaires pourrait faciliter significativement l’identification de génotypes de luzerne résistants et, par conséquent, accélérer le développement de cultivars supérieurs. À partir de germoplasmes de luzerne sensibles au PRR et à l’ARR, nous avons généré des populations plus résistantes à l’aide de trois cycles de sélection récurrente sous haute pression pathogénique. Des marqueurs SRAP (polymorphisme d’amplification liés à la séquence) liés à la résistance au PRR ou à l’ARR ont été identifiés par analyse de ségrégants regroupés. Dans le cas de la résistance au PRR, trois cycles de sélection récurrente ont suffi pour amener des populations initialement sensibles (0 - 5 % de plants résistants) à développer une haute résistance(>50 % de plants résistants). La progression de la résistance à l’ARR a été moins fulgurante, ce qui semble indiquer que la génétique à la base de la résistance est plus complexe. Des tests croisés sont en cours pour vérifier si la sélection contre un organisme pathogène génère aussi des gains en résistance à l’autre oomycète.

Date de publication

2017-06-09