Adaptability of chickpea in northern high latitude areas-Maturity responses

Citation

Gan, Y.T., Zentner, R.P., McDonald, C.L., Warkentin, T.D., et Vandenberg, A. (2009). « Adaptability of chickpea in northern high latitude areas - Maturity responses. », Agricultural and Forest Meteorology, 149(3-4), p. 711-720. doi : 10.1016/j.agrformet.2008.10.026

Résumé

Le réchauffement de la planète pourrait permettre à une plante de saison chaude, le pois chiche (Cicer arietinum L.), d’être mieux adaptée aux régions fraîches situées à haute latitude. Chez cette espèce, la croissance est fortement indéfinie, et les tissus végétatifs continuent de croître durant les derniers stades de la période de reproduction, ce qui retarde souvent la maturation dans les régions de haute latitude. La présente étude visait à déterminer l’adaptabilité du pois chiche et d’évaluer l’importance relative, pour la maturation, des modifications environnementales et des mesures visant à optimiser la culture. De 2004 à 2006, nous avons cultivé 4 cultivars de pois chiche sur chaume d’orge et de blé ainsi que sur jachère, avec fertilisation azotée de 0, 28, 64, 84 ou 112 kg N ha⁻¹, avec ou sans inoculation rhizobienne, dans six environnements de la Saskatchewan, au Canada. La maturité est survenue au bout de 91 jours en 2006 à 136 jours en 2004. Environ 90 % de cette variation était due à l’environnement, le reste de la variation étant liée au cultivar, aux conditions du lit de germination et à la fertilité du sol. En termes de moyenne pour l’ensemble des environnements, les cultivars ‘Amit’ et ‘CDC-Anna’ sont parvenus à maturité 2 à 7 jours plus tôt que ‘CDC-Frontier’ et ‘CDC-Xena’. Dans les environnements frais et humides, le pois chiche cultivé sur chaume de céréales est parvenu à maturité 7 à 15 jours plus tôt que celui cultivé sur jachère, et le pois chiche cultivé avec fertilisation azotée modérée (28 à 84 kg ha⁻¹) sans inoculation est parvenu à maturité 15 jours avant le pois chiche cultivé sans fertilisation azotée, avec ou sans inoculation. Dans les environnements secs et très chauds, les différences de précocité de maturation associées aux divers traitements sont demeurées insignifiantes. Nos résultats montrent que la maturation du pois chiche peut être hâtée de jusqu’à 15 jours, ce qui peut réduire les risques d’échec de la culture dû à une maturation trop lente. On peut y parvenir en utilisant des cultivars hâtifs, en appliquant une dose modérée d’engrais azoté et en privilégiant le chaume de céréales comme lit de germination. Avec les génotypes actuels de pois chiche, il demeure très risqué d’adapter cette culture de saison chaude aux régions nordiques, étant donné leur grande variabilité environnementale, mais ce risque pourrait s’atténuer dans l’avenir avec le réchauffement de la planète.

Date de publication

2009-03-11