Christine Rivard

Chercheure en géosciences

Modélisation et gestion de projets liées à la caractérisation des ressources en eau souterraine et à l'étude des impacts potentiels de divers facteurs sur celles-ci.

Recherche et / ou projets en cours

Ce que vous étudiez : 

Je travaille comme chercheure en hydrogéologie à la Commission géologique du Canada depuis 2001. Mes travaux ont principalement porté sur la caractérisation hydrogéologique régionale, pour quantifier les propriétés des aquifères et les différentes composantes du cycle hydrologique, afin de mieux comprendre les systèmes d’écoulement souterrains. Je m’intéresse tout particulièrement à l’évaluation de la recharge, c’est-à-dire à la quantité d’eau infiltrée dans le sol qui se rend à la nappe phréatique. Je m’intéresse également depuis quelques années aux impacts des changements climatiques prédits sur la recharge des aquifères et j’ai actuellement un projet qui étudie les impacts potentiels du développement de l’industrie des gaz de shale sur les aquifères dans la région de Lotbinière, près de Québec.

Quelle est l’importance de votre recherche ?

Mes recherches contribueront à mieux gérer les ressources en eaux souterraines et à prévenir leur épuisement et leur contamination. Au Canada, environ 30% de la population utilise l’eau souterraine pour son approvisionnement et ce pourcentage grimpe à plus de 90% dans les régions agricoles. L’eau souterraine est d’une importance capitale, car elle représente la plus grande réserve d’eau douce accessible sur terre (30,9%, contre 0,4% pour l’eau de surface et 68,7% dans les glaciers) et celle-ci alimente la majorité des cours d’eau, des lacs et des zones humides. Toutefois, les aquifères sont des réservoirs fragiles et leurs caractéristiques sont souvent peu connues au Canada, puisque la grande majorité de la population vit à proximité d’importants plans d’eau. Un des objectifs du programme géoscientifique des eaux souterraines de la Commission géologique du Canada est de caractériser 30 des plus importants aquifères régionaux du pays d’ici 2030. Connaître la succession des formations géologiques dans une région donnée (stratigraphie), les propriétés des aquifères et la quantité de recharge qu’ils reçoivent annuellement est essentiel pour parvenir à une gestion durable des eaux souterraines. De plus, appréhender les impacts directs ou indirects de facteurs tels que les changements climatiques et la production d’énergie fossile permettront de mieux planifier l’avenir des ressources hydriques au Canada.

Prix et études

Doctorat : Institut National de la Recherche Scientifique (INRS), Québec (1998-2001)

Maîtrise : École Polytechnique de Montréal (Génie civil), Québec (1992-1994) 

Principales publications