Une recherche révèle que les framboises pourraient favoriser la santé et aider le diabète

Des composés bénéfiques découverts dans les parois cellulaires du fruit.

Pouvons-nous considérer la modeste framboise comme un superaliment? En examinant de plus près les framboises, Kelly Ross a trouvé des preuves de leur potentiel capacité d’amélioration de la santé humaine et leurs bienfaits pour les personnes diabétiques. Kelly Ross et son équipe (composée de David Godfrey et de Lana Fukumoto) ont réalisé une nouvelle série des recherches en vue d’étudier les polysaccharides, un groupe d’hydrates de carbone, détectés dans les parois cellulaires du fruit. On croyait auparavant que ces composés étaient indigestes pour les humains; ils étaient donc en grande partie ignorés lors de l’évaluation des bienfaits du fruit pour la santé. Comme nous l’avons appris dans mon dernier article de blogue (https://profils-profiles.science.gc.ca/fr/blogue/decouverte-des-bienfait...), ces composés sont souvent bénéfiques pour notre santé.

Kelly Ross et son équipe ont découvert que les polysaccharides présents dans les parois cellulaires des framboises peuvent avoir des bienfaits pour la santé et venir en aide aux personnes qui souffrent de diabète.

Les sources alimentaires naturelles de ces composés sont très convoitées. C’est très intéressant de les trouver dans un petit fruit populaire qui est non seulement en vente sur le marché, mais que la plupart des Canadiens et des Canadiennes peuvent cultiver à la maison.  –  Kelly Ross

Comment les framboises permettraient‑elles améliorer la santé?

La recherche a révélé que beaucoup de polysaccharides présents dans les parois cellulaires des framboises contenaient des niveaux élevés de phénoliques. Les phénoliques sont des composés procurant d’importants bienfaits pour la santé lorsqu’ils sont ingérés et qui peuvent, entre autres, réduire l’inflammation relative à l’arthrite, améliorer la santé cardiovasculaire et produire des propriétés luttant contre le cancer. En raison des taux élevés de composés phénoliques dans les parois cellulaires des framboises, le niveau d’activité antioxydante de la framboise est le plus élevé parmi tous les fruits étudiés par l’équipe, y compris les cerises et les baies de ginseng.

« L’une des découvertes les plus intéressantes en ce qui a trait à la présence de ces composés attachés aux parois cellulaires des framboises, » explique Kelly Ross, « c’est qu’on remarque leur présence après qu’ils soient passés dans l’estomac, ce qui indique un effet protecteur potentiel au niveau moléculaire pour le tractus gastro‑intestinal et pourrait réduire le risque de cancer de l’intestin et du côlon. »

Comment les framboises permettraient‑elles de contrôler le diabète?

L’équipe a également découvert que les polysaccharides présents dans les parois cellulaires des framboises agissent à titre d’inhibiteurs de l’alpha‑amylase et de l’alpha‑glucosidase. Il s’agit de bonnes nouvelles pour les personnes diabétiques, puisque ces inhibiteurs permettent de modérer l’augmentation de la glycémie après l’ingestion d’un repas. Les inhibiteurs de l’alpha‑amylase réduisent la glycémie en ralentissant la digestion de l’amidon des aliments et les inhibiteurs de l’alpha‑glucosidase empêchent les sucres complexes de se dégrader et de devenir des sucres simples. Ces deux inhibiteurs travaillent ensemble afin d’empêcher la glycémie de monter en flèche.

L’ajout de ces inhibiteurs à un régime alimentaire peut permettre de contrôler le diabète de type 2. « Les sources alimentaires naturelles de ces composés sont très convoitées, » explique Kelly Ross. « C’est très intéressant de les trouver dans un petit fruit populaire qui est non seulement disponible sur le marché, mais que la plupart des Canadiens et des Canadiennes peuvent cultiver à la maison. »

Ainsi, lorsque vous serez à la recherche d’une collation bonne pour votre cœur qui pourrait aussi contribuer à réduire l’inflammation, combattre le cancer et contrôler votre glycémie, pensez à manger une poignée de framboises. Que la framboise soit considérée comme un superaliment ou non, ce modeste fruit a certainement gagné sa place dans un régime alimentaire sain.

Où pouvons‑nous en apprendre davantage?

Kelly A. Ross, David Godfrey, Lana Fukumoto (2015). Purification and Characterization of Water Soluble Polysaccharides from Sweet Cherries, Raspberries, and Ginseng: Chemical Composition and Bioactivity, Research in Health and Nutrition (RHN) Volume 3, 1‑13. (anglais seulement)

 

Kelly Ross, Yaw Siow, Dan Brown, Cara Isaak, Lana Fukumoto & David Godfrey (2015). Characterization of Water Extractable Crude Polysaccharides from Cherry, Raspberry, and Ginseng Berry Fruits: Chemical Composition and Bioactivity, International Journal of Food Properties, 18:3, 670‑689, DOI: 10.1080/10942912.2013.837066 (anglais seulement)

Liens vers l’article : https://doi.org/10.1080/10942912.2013.837066

 

Rencontrez Kelly Ross : https://profils-profiles.science.gc.ca/fr/profil/dr-kelly-ross

 

Texte de Naomi DeLury

Photo de Kelly Ross, PhD Kelly Ross dirige l’équipe produits et procédés biologiques au Centre de recherche de Summerland d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Elle a étudié les polysaccharides et les composés phénoliques présents dans les parois cellulaires de plusieurs fruits et petits fruits.

Photo de Lana Fukumoto, MSc Lana Fukumoto, membre essentielle de l’équipe de Kelly Ross à Agriculture et Agroalimentaire Canada, compte près de 30 ans d’expérience dans la recherche en science des aliments.