Races de Puccinia graminis présentes sur l’orge, l’avoine et le blé au Canada en 2011 et 2012.
Citation
Fetch, T., Mitchell Fetch, J. & Xue, A. 2018. Races of Puccinia graminis on barley, oat, and wheat in Canada in 2011 and 2012. Can. J. Plant Pathol. 40:11-21. https://doi.org/10.1080/07060661.2017.1396499
Résumé en langage clair
La rouille noire est une maladie dévastatrice qui a détruit des cultures d’orge, d’avoine et de blé au Canada. Actuellement, nous luttons contre la rouille noire à l’aide de cultivars résistants. Cependant, de nouvelles souches (races) de rouille noire évoluent et peuvent migrer au Canada. Il est donc nécessaire de mener des enquêtes annuelles pour identifier les races présentes afin de s’assurer que les producteurs canadiens sont protégés contre les épidémies de rouille. Des enquêtes ont été effectuées en 2011 et 2012 en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario et au Québec afin de déterminer dans quelle mesure l’infection par la rouille noire est présente et d’identifier les races. L’infection par la rouille noire était très peu présente dans les champs d’orge et d’avoine, et absente chez le blé cultivé en 2011 et 2012. Pour les cultures de blé et d’orge, une souche (race QFCSC) était la plus présente (95,6 % et 82,8 %, respectivement) dans les deux années. La présence des autres races a varié de 2 à 7 % en 2011 et 2012. Dans l’avoine, cinq races (TGN, TJS, TGD, TJJ, TJJ et TGB) étaient les plus présentes (7,6 % à 43,7 %) en 2011, tandis que trois races (TJS, TGN et TJJ) étaient les plus présentes (13,9 % à 48,3 %) en 2012. Même si aucune race menaçant la production de blé ou d’orge n’a été détectée, la race TJS est une menace importante pour la production d’avoine, car elle est virulente pour tous les cultivars d’avoine canadiens. Deux nouvelles races virulentes pour l’avoine (la race TNB du Québec, la race TQN de la Saskatchewan) ont été détectées en 2012, mais elles ne constituent pas une menace pour la production d’avoine au Canada.
Résumé
La rouille noire est une maladie dévastatrice qui s’attaque aux cultures d’orge, d’avoine et de blé dans le monde entier. La méthode de lutte la plus courante contre la rouille noire, causée par Puccinia graminis, est l’utilisation de cultivars résistants. En général, l’identité des gènes de résistance présents dans une région est connue et, en même temps, nous savons aussi contre quelles races ils sont efficaces. Il est donc essentiel de déterminer la dynamique de la virulence dans les populations d’agents pathogènes afin de détecter de nouvelles races virulentes pour les gènes présents. Des enquêtes ont été effectuées en 2011 et 2012 en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario et au Québec pour déterminer l’incidence et la gravité de la rouille noire dans les champs d’orge (Hordeum vulgare), d’avoine (Avena sativa) et de blé (Triticum aestivum) et pour prélever des échantillons de tiges infectées afin d’identifier la structure de virulence dans les populations d’agents pathogènes. L’infection par la rouille noire était présente à l’état de traces dans les champs d’orge et d’avoine et absente chez le blé cultivé en 2011 et 2012. La race QFCSC de P. graminis f. sp. tritici était la plus présente en 2011 et 2012 (95,6 % et 82,8 % de tous les échantillons, respectivement). Les races QCCJB, QFCJC et RKQSC étaient peu présentes (< 3 %) en 2011. En 2012, la race RKQSF était présente à 6,9 %, la race RKQSC, à 3,5 %, et toutes les autres (QFCJC, RTHJF, TMRTF et TPMKC) à 1,7 %. Nous avons identifié 11 races de P. graminis f. sp. avenae en 2011, les plus présentes étant TGN (43,7 %), TJS (19,3 %), TGD (16,0 %), TJJJ (7,6 %) et TGB (7,6 %). En 2012, 15 courses ont été trouvées et les races TJS (48,3 %), TGN (24,3 %) et TJJ (13,9 %) étaient les plus présentes. La race TJS est une menace importante pour la production d’avoine, car elle est virulente pour tous les cultivars d’avoine canadiens. Deux nouvelles races de P. graminis f. sp. avenae (race TNB du Québec, race TQN de la Saskatchewan) ont été détectées en 2012, mais elles ne sont pas virulentes pour le gène Pg13 et ne menacent pas la production d’avoine au Canada.